Arpad Soos a son idée pour aider Lausanne à gagner la finale

La quatrième finale de Coupe de Suisse depuis 2005 entre un club de Super League et un club de Challenge League débouchera-t-elle sur la surprise du siècle ? C'est l'espoir un peu fou qui habite les Lausannois avant de défier le FC Bâle ce dimanche au Parc St-Jacques.

Après avoir éliminé Young Boys en quart de finale au Stade de Suisse et St-Gall à l'Arena en demi-finale, plus rien n'effraie les Vaudois. Même si cette finale s'annonce comme la plus déséquilibrée de la décennie, leur entraîneur Arpad Soos veut y croire. "Cette équipe a vécu deux gros événements à Berne et à St-Gall. Lausanne a gagné ces deux rencontres en proposant du jeu. Je mesure pleinement la tâche qui nous attend. Bâle possède la meilleure attaque du pays qui tourne aujourd'hui à plein régime".

"Mais j'ai observé les Rhénans mercredi à Aarau. Malgré leur victoire 3-0, ils n'ont pas survolé les débats. Aarau a eu sa chance", poursuit Arpad Soos comme pour se convaincre que son équipe aura la sienne dimanche. A condition de limiter en premier lieu le rayon d'action de Shaqiri et de Stocker. A deux jours de l'annonce des vingt-trois sélectionnés pour la Coupe du monde, les deux demis extérieurs rhénans auront à coeur de briller. "Ces deux joueurs apportent énormément de créativité. Ils sont capables de faire la différence à tout moment", prévient Arpad Soos.

Le retour de Frei

En l'absence probable de Streller, Alex Frei devrait faire son grand retour à l'occasion de cette finale. Victime d'une fracture du bras le 20 février dernier, le capitaine de l'équipe de Suisse avait annoncé avec force son ambition de "revenir encore plus fort". Il est exact au rendez-vous qu'il s'était fixé, à savoir jouer les deux ou trois derniers matches de la saison avec le FCB. Cette finale de Coupe sera l'antepénutième pour les Rhénans avant les confrontations en championnat contre Neuchâtel Xamax et Young Boys.

Alex Frei devrait toutefois débuter cette finale sur le banc. L'entraîneur Thorsten Fink misera en premier lieu sur un duo formé de Chipperfield et d'Almerares pour "tuer" d'entrée le match. "Il n'y a pas de secret: le FC Bâle cherchera à forcer la décision très vite", prévient Arpad Soos.

Pour endiguer la vague rhénane, les Lausannois compteront, bien sûr, sur le brio de leur gardien Favre mais aussi sur la rigueur d'une défense centrale composée d'un grand espoir, Baptiste Buntschu, et un d'un joueur qui a déjà gagné une finale de Coupe, Sébastien Meoli en 2006 avec Sion. Cette victoire des Sédunois il y a quatre ans au Stade de Suisse face aux Young Boys est d'ailleurs la seule à ce jour d'une formation de Challenge League.

Lausanne-Sport trouvera donc dans l'exploit du FC Sion de Christophe Moulin des raisons d'espérer. Mais la lecture du palmarès peut refroidir les Vaudois et les 8000 supporters qui entreprendront le voyage de Bâle pour les soutenir. Depuis 2002, le FC Bâle a gagné les trois finales qu'il a disputées au Parc St-Jacques, en 2002 contre Grasshoppers (2-1), en 2003 contre Neuchâtel Xamax (6-0) et en 2008 contre Bellinzone (4-1). Sur le papier, il n'y a aucune raison pour que la quatrième lui échappe.

si/bao