Le choc des deuxièmes de Super League

En jeu, outre la place en finale, un ticket pour les qualifications de l'Europa League. Bâle, quasi assuré d'être champion, devrait lui jouer la Ligue des champions. Et comme l'ogre rhénan ne fera sans doute qu'une bouchée de Winterthour dans l'autre demie,

le billet européen de la Coupe reviendra sauf cataclysme à Sion ou à Lucerne. Parmi ces deux prétendants, il paraît difficile de dégager un favori.

Un duel qui s'annonce serré

Les Sédunois, qui aspirent à décrocher une symbolique treizième "étoile", couchent sur une série de trois victoires en Super League: cela n'était plus arrivé depuis 2007! En plus de cette constance bienvenue, ils peuvent s'appuyer sur la meilleure défense du pays et bénéficieront du soutien du public.

Mais Lucerne possède lui aussi une solide assise défensive et un collectif rodé. Il compte dans ses rangs un redoutable buteur qui plus est: Dario Lezcano. Le Paraguayen de 21 ans, arrivé cet hiver, a déjà inscrit quatre buts sous ses nouvelles couleurs... Après deux nuls et une victoire au bénéfice des Alémaniques cette saison, le choc de mercredi s'annonce serré.

Roussey: "Un gros match face à une belle équipe"

LAURENT ROUSSEY (COACH DE SION): Nous avons conscience de toute la symbolique d'un treizième trophée. Le remporter marquerait les esprits. Je pense que si nous revenions en Valais dans plusieurs  années, on nous en parlerait encore.

Mais d'abord, il y a Lucerne. Ce sera un gros match face à une belle équipe qui peut compter sur une bonne défense. Tout le monde participe à la récupération et Lucerne est capable de se projeter rapidement vers l'avant. Il n'y a pas de favori à mon sens dans un match de Coupe. Nous avons un public bouillant, capable de porter l'équipe. Cet élément pourra nous aider.

Vanczak: "Un but fera la différence"

VILMOS VANCZAK (SION): Oui, la pression commence à monter à l'approche de cette demi-finale. Si on se qualifie, on va sans doute retrouver l'Europa League.

Mon secret sur les corners? Il y a du travail à l'entraînement évidemment et une vraie cohésion entre le tireur et moi. Je sais où je dois aller, il sait où il doit me mettre la balle. Je m'attends à faire l'objet d'une sérieuse surveillance face à Lucerne, cela peut être un avantage, libérer des espaces pour mes coéquipiers. Ce sera serré. Je sens qu'un but fera la différence. Si on marque, on gagnera. De moi? Oui, je veux marquer, je veux aider l'équipe à se qualifier.

Buehler: "Un régal de jouer au FC Sion"

ARNAUD BUEHLER (SION): Arriver à enchaîner deux jolis parcours en Coupe de Suisse, c'est génial. On est conscient du travail accompli, on fait une bonne saison. On est deuxième virtuellement et depuis plusieurs années on améliore chaque fois notre classement. Face à Lucerne, ce sont tout le temps des matches serrés, tendus.

La clé? Dans ce genre de duel, la tactique est secondaire. Ce sont la combativité, l'état d'esprit qui font la différence. Un coup de pied arrêté, une erreur, ça peut débloquer la rencontre. L'ambiance? C'est franchement un régal de jouer dans cette équipe. On est là les uns pour les autres.

Le président Christian Constantin est-il intervenu? Non, mais il le fera sans doute durant notre mise au vert à Evian (ndlr: de lundi à mercredi). Cette compétition lui tient à coeur. C'est une habitude aussi, un processus qui se met en route dès les quarts de finale. On zappe le championnat et on passe en mode Coupe.

Ces rituels sont nécessaires, ils nous mettent en condition.

Obradovic: "Je rêve d'une finale contre Bâle"

GORAN OBRADOVIC (SION): Nous avons l'expérience en Coupe. Ce sont des matches importants, mais ici... chaque rencontre est une finale (rires). Là, c'est encore plus spécial. Douze finales, douze victoires, on ne peut pas expliquer cela. Ca reste un mystère. La pression est là mais disparaît quand tu es sur le terrain.

Une finale contre Bâle? Je rêve un peu de cela. Ce serait un beau défi. C'est la meilleure équipe de Suisse. Personne ne peut dire le contraire, ils ont tout de même sorti Manchester United de la Ligue des champions, c'est incroyable!

Mais tu ne sais jamais ce qu'il peut se passer en Coupe. C'était déjà difficile contre Bienne en demies l'année passée, ce sera encore plus dur contre Lucerne mercredi. Il faudra qu'on continue sur la lancée de notre 2e mi-temps de samedi contre Zurich (succès 2-1). Il y avait tout. C'était superbe, on jouait ensemble, on attaquait ensemble.

Ludovic Perruchoud