"Bâle est une équipe plus forte que la nôtre actuellement", admet Gennaro Gattuso, le capitaine et co-entraîneur du club valaisan.
"Mon expérience m'a cependant appris que le meilleur ne gagne pas toujours à la fin du match".
"Jouer avec de la 'gnaque'"
Souriant, détendu, le champion du monde 2006 sait l'exploit possible. Il le sait d'autant mieux qu'il a pu prendre la mesure de l'engouement valaisan avant la 1/2 de mercredi à Tourbillon. "Depuis deux semaines, les gens m'arrêtent et me parlent de la finale et de ce 12 sur 12", explique le Calabrais de 35 ans. "Ces chiffres font un peu peur et j'espère que l'histoire du club en Coupe ne s'arrêtera pas cette année".
"On devra jouer avec du coeur et de la 'gnaque'", analyse-t-il en usant de l'expression en français. "Il nous faut une grande prestation. J'ai conscience que le nouveau système plus défensif n'est pas forcément spectaculaire, mais nous encaissions trop de buts".
Le FC Sion sur la bonne voie
Difficile de donner tort à Gattuso après le match de SL dimanche à Zurich face à GC (1-1). Le FC Sion n'a pas montré le plus séduisant des visages, ce qui ne l'a pas empêché de prendre un point précieux pour la confiance. Autre point positif: les Valaisans ont fini le match plus frais. "Nous avons bien travaillé sur la condition physique ces derniers temps et en fin de match, Sion était meilleur que GC".
Les Sédunois auraient même réussi le hold-up parfait, si Leo avait gagné son duel avec Roman Buerki à la 84e. Le FC Sion semble sur la bonne voie. Il reste sur trois matches nuls et un succès qui peuvent lui donner des raisons de croire en la qualification.
Un homme franc au langage fleuri
Si les Valaisans peuvent rêver d'un trophée et de conserver leur place européenne en championnat, "Ringhio" refuse d'entrer sur le terrain des hypothèses. "Si ma grand-mère en avait trois, ce serait un flipper", ironise-t-il, soucieux de rester concentré sur l'importante échéance de mercredi. Non, Gattuso ne pratique pas la langue de bois. Il use d'un verbe parfois fleuri mais toujours franc.
Ainsi ne cache-t-il pas avec humour que ces neuf mois lui "ont paru cinq ans" et que ses multiples casquettes au FC Sion ont commencé à lui donner "quelques cheveux blancs". Son expérience sédunoise n'en reste pas moins "incroyable" à ses yeux.
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Ludovic Perruchoud, Martigny
Coupe de Suisse, 1/2 (17.04)
FC Sion - FC Bâle ME 20h45 RTS 2
Zurich - GC ME 19h00 RTS 2