Bâle prive Sion de sa 13e finale

Si ce succès était attendu, il a mis du temps à se dessiner dans cette rencontre disputée sur un faux rythme et émaillée par un déchet technique rédhibitoire de part et d'autre. Et à ce petit "jeu" maladroit, le dernier mot est logiquement revenu à l'équipe la plus expérimentée, la plus en réussite.

Ainsi, le routinier Marco Streller a usé de tout son savoir-faire pour déposer un bijou de centre sur la tête de Valentin Stocker (73e). La messe était dite malgré le baroud sédunois.

Le coeur et les tripes, en vain

Donnés largement perdants, les joueurs d'Arno Rossini et de Gennaro Gattuso n'ont pas démérité, loin de là. Bien organisés, ils ont tenu la dragée haute à l'ogre bâlois. Ils auraient même pu espérer le mettre à terre. Mais tant Karim Yoda (31e) que Didier Crettenand (65e) ou encore Léo (93e) ont échoué face à un Yann Sommer une nouvelle fois stratosphérique.

Le mythe sédunois, entretenu par une ambiance de feu à Tourbillon, se heurte pour la deuxième année consécutive à une rude réalité en demi-finale. Jouer avec le coeur, avec les tripes, ne suffit pas. Il faut de la confiance, de la réussite. Ce que ce FC Sion en voie de guérison ne possède pas encore.

Regazzoni: "Le FCB pas meilleur que nous"

ALBERTO REGAZZONI (SION):

C'est sûr qu'il s'agit d'une grande déception. Mais il y a aussi de la fierté, celle d'avoir tout sorti sur le terrain. Il faut continuer comme cela, travailler encore les détails qui nous ont fait défaut contre Bâle, comme l'efficacité.

Nous avons une bonne base pour l'avenir. Il faut maintenant se concentrer sur le championnat et aller chercher une place européenne. On l'a vu lors des dernières semaines, le FC Bâle est une excellente équipe. Ce soir pourtant, je ne l'ai pas trouvée meilleure que la nôtre.

ARNAUD BUEHLER (SION): C'est ma quatrième demi-finale avec le FC Sion, la deuxième de suite que nous perdons 1-0 à Tourbillon (ndlr: en 2012, contre Lucerne). C'est frustrant. D'autant que nous avons eu nos chances, mais nous n'avons pas su les saisir. Il y avait la place pour passer devant.

Il nous a juste manqué ce but pour enflammer encore plus ce public déjà formidable. Ce n'est pas encore le FC Sion que tout le monde voudrait voir, mais il en voie de guérison. Nous travaillons beaucoup, il nous faut maintenant les résultats. Maintenant, il faut oublier et penser au championnat.

Rossini: "Je félicite toute l'équipe"

ARNO ROSSINI (COACH SION): Je tiens à féliciter toute l'équipe. Elle a fait un grand match face à une formation de qualité et d'expérience. Il y a eu de la détermination, du coeur, des occasions de marquer aussi.

MURAT YAKIN (COACH BALE): C'était un match intense et important. Le FC Sion était discipliné et bien organisé. C'est vraiment bien que nous ayons pu marquer en premier. Nous avons fait une meilleure deuxième mi-temps et nous pouvons être heureux d'avoir décroché la qualification pour la finale. Sommer? Il joue à un très haut niveau depuis des semaines et encore montré sa valeur lors de cette rencontre.

Dié: "Bizarre de revenir à Tourbillon"

SEREY DIE (BALE):

C'était dur, Sion a bien joué le coup. Mon retour à Tourbillon? Il s'est très bien passé, même si cela fait bizarre de retrouver ce stade et un autre vestiaire. Je n'oublie pas tout ce que j'ai appris, tout le soutien des gens, du public (ndlr: il a été le saluer en début de match). Sans eux, je ne serai pas devenu ce que je suis aujourd'hui.

YANN SOMMER (BALE): On est content d'être en finale et on le mérite. Sion a joué trop défensif, il n'a pas vraiment fait le jeu et a beaucoup misé sur les balles arrêtées. Ma performance? Je suis heureux d'avoir pu aider l'équipe à se qualifier pour affronter GC.

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Sion, Ludovic Perruchoud