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Gelson Fernandes portera le maillot de son cousin

Gelson Fernandes en communion avec les supporters après le succès à Locarno en quarts de la Coupe 2006. [Samuel Golay]
Gelson Fernandes en communion avec les supporters après le succès à Locarno en quarts de la Coupe 2006. - [Samuel Golay]
Elle restera peut-être comme la plus improbable. Déséquilibrée sur le papier, la finale de 2006 entre YB et le FC Sion a pourtant tourné en faveur de l'équipe valaisanne (1-1, 5-3 tb). "C'était le lundi de Pâques (ndlr: 17 avril), je me souviens. Nous étions en Challenge League et nous n'avions pas encore validé notre ticket pour la Super League", explique Gelson Fernandes. "Et nous sommes allés la chercher. A Berne, contre Young Boys, l'une des grosses cylindrées de l'élite..."

Mené 1-0 après un but de Carlos Varela (16e), Sion égalise dix minutes après la pause grâce à un coup franc de Goran Obradovic (55e). L'histoire sédunoise est une nouvelle fois en marche. Réduits à 10 depuis l'expulsion de Steve Gohouri pour une faute de dernier recours (31e), les Bernois limitent la casse et résistent jusqu'au terme des deux périodes de prolongation.

Pour la deuxième fois après 1997, le FC Sion est contraint d'en découdre aux tirs au but. Le penalty décisif (5-3) est transformé par Alberto Regazzoni et tout un peuple exulte. Dix sur dix. La joie deviendra d'autant plus grande que les Sédunois décrochent leur promotion un mois plus tard en match de barrage face à Neuchâtel Xamax (19 et 21 mai).

Gelson (deuxième en partant du haut à gauche) laisse éclater sa joie avec ses coéquipiers. [EQ Images - Andy Mueller]
Gelson (deuxième en partant du haut à gauche) laisse éclater sa joie avec ses coéquipiers. [EQ Images - Andy Mueller]

"Et j'ai ramené la Coupe"

"J'avais 19 ans, j'étais encore brut, gonflé à bloc", confie le milieu de 28 ans, le regard happé par des souvenirs, des émotions qui semblent crépiter comme des flashes. "Le stade était plein, c'était... Pour un Valaisan, qui a été formé à Sion, qui a grandi à Sion... Et j'ai ramené la Coupe."

Un aveu sobre, qui ouvre pourtant sur toute la dimension sentimentale d'un tel accomplissement pour un enfant du Vieux Pays, bercé par une légende. Le regard brillant, comme le silence respectueux, qui se pose l'espace d'un instant dans le petit salon des locaux du Stade Rennais, en témoignent.

"Une grosse fierté, un honneur"

"Une grosse fierté, une grande joie, un honneur", complète l'international suisse. "Gagner une Coupe avec Sion, c'est quelque chose d'extraordinaire." Cette saveur, il espère bien sûr que son cousin Edimilson Fernandes aura l'occasion de la déguster le 7 juin dans un Parc St-Jacques, où le FC Bâle a remporté les quatre finales qu'il y a disputées (2002, 2003, 2008 et 2010).

L'ancien joueur du FC Sion (2004-2007/2013) sera d'ailleurs présent dans les travées de l'arène rhénane pour l'encourager. "Le 7 juin? J'aurai le maillot de mon cousin sur le dos et je serai au match", se réjouit-il.

"Impossible à prévoir"

Le milieu de Rennes ne se risque pas au jeu des pronostics pour autant. "Une finale, c'est impossible à prévoir", explique le natif de Praia, au Cap-Vert. "Une finale, ce sont des émotions qui montent en toi, une bonne préparation mentale à faire et cette petite boule au ventre qui apparaît durant les quelques jours qui vont précéder le match". Autant d'éléments avec lesquels il faudra composer avant le coup d'envoi dimanche sur les coups de 14h00.

Edimilson Fernandes (ici au duel avec Mohamed El Nenny) a l'occasion d'écrire l'histoire comme son cousin, neuf ans avant lui. [Marc Schumacher]
Edimilson Fernandes (ici au duel avec Mohamed El Nenny) a l'occasion d'écrire l'histoire comme son cousin, neuf ans avant lui. [Marc Schumacher]

"Ce sera un événement magnifique à vivre", glisse encore l'ancien junior sédunois. "En plus, Bâle est déjà sacré champion de Suisse, ce sera le dernier match de la carrière de Marco Streller."

"Vraiment marquer l'histoire"

Une des plus belles finales possibles pour remporter la treizième étoile? "Oui", répond sans hésiter l'infatigable récupérateur. "Gagner celle-là, ce serait vraiment marquer l'histoire."

En attendant, Gelson Fernandes n'aura pas manqué de distiller ses conseils à Edimilson. Celui qui, à 19 ans comme son aîné, deviendra peut-être le héros d'une finale que d'aucuns estiment plus déséquilibrée que celle de 2006, l'année où Sion était devenue le premier club de Challenge League à triompher.

Ludovic Perruchoud

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La finale de Gelson Fernandes

2005/2006

FC Sion - BSC Young Boys 1-1 (5-3 tab)
Buts: 16e Varela 0-1, 55e Obradovic 1-1.
Tirs aux buts: Obradovic 1-0, Joao Paulo 1-0, Di Zenzo 2-0, H.Yakin 2-1, Crettenand 3-1, Tiago 3-2, Gaspoz 4-2, Raimondi 4-3, Regazzoni 5-3.

Sion: Vailati, Sarni, João Pinto, Meoli, Gaspoz, Fernandes, Luiz Carlos (46'Regazzoni), Obradovic, Di Zenzo, Vogt (107'Leandro), Thurre (119'Crettenand).
Entraîneur
: Christophe Moulin

YB
: Woelfli, C.Schwegler, Tiago, Gohouri, Hodel (90'Aziawonou), Magnin, Everson (106'H.Yakin), Varela, Yapi Yapo (35'Portillo), Raimondi, João Paulo.
Entraîneur
: Gernot Rohr

17 avril, Stade de Suisse-Wankdorf (Berne): 30'569 spectateurs

Arbitre: Reo Rutz