Deux cents ans après son entrée dans la Confédération, cinquante ans après sa première Coupe, le Valais tient enfin sa treizième "étoile", celle qui ouvre aux "Invicibles" la porte de la phase de groupes de l'Europa League.
Elle est sans doute l'une des premières choses que les Sédunois ont vue en entrant face au mur blanc et rouge et elle a fait son effet. La banderole des fans valaisans "vous n'avez pas le droit de perdre" a été prise au mot.
Asphyxie
Durant une demi-heure, les joueurs de Didier Tholot ont pris les Bâlois à la gorge, ils les ont asphyxiés en mettant une rare intensité dans les duels. Malmenés, pressés, les Rhénans n'ont guère été dangereux dans le jeu, condamnés à user et abuser du jeu long.
Et si la pression s'est relâchée durant de longues minutes, plombées par deux interruptions en raison d'explosion de pétards, elle est revenue à la 49e en une deuxième vague irrésistible.
Fernandes, comme un symbole
Comme un symbole, c'est le jeune Edimilson Fernandes, cousin de Gelson (vainqueur en 2006) et formé au club, qui a alors doublé la mise pour les Valaisans, qui avaient ouvert la marque par l'incontournable buteur sénégalais Moussa Konaté en première période (18e)
Brillante, la perle de 19 ans a été de ceux qui ont totalement étouffé le milieu bâlois. Avec l'abattage de Xavier Kouassi et Veroljub Salatic (qui fête au passage sa deuxième Coupe avec un club différent: GC en 2013), le génie de Carlitos, le coeur du jeu bâlois n'a pas pu battre dimanche après-midi. Le 3-0 est d'ailleurs venu d'une tête plongeante du Portugais, complètement oublié au deuxième poteau.
Un FC Bâle inconsistant
A l'image de cette erreur de marquage, le FCB a été inconsistant. Lents, dépassés physiquement, les joueurs de Paulo Sousa n'ont pas offert une réplique digne d'un champion de Suisse. Incapables de mettre en danger les Valaisans, hormis à deux reprises en deuxième période, lorsque le match était joué, ils n'ont pas existé offensivement.
Ils ont également éprouvé toutes les peines du monde à contenir les assauts de leurs adversaires, animés, à l'évidence, d'une plus grande rage de vaincre dans ce match. Même dans les gradins garnis de 35'674 spectateurs, à majorité valaisans, les Rhénans n'ont pas soutenu la comparaison. Cette Coupe, Sion l'a méritée.
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Bâle, Ludovic Perruchoud