La revanche ou le coup de grâce

Sur le plan sportif, cette finale, outre le titre qu'elle promet à son vainqueur, est une belle opportunité pour les deux équipes. Lugano, sacré trois fois (1931, 1968 et 1993) pour quatre défaites, pourrait ainsi chavirer de bonheur en fêtant non seulement son maintien dans l'élite, mais aussi une qualification directe pour l'Europa League! Le FCZ, lui, battu une seule fois dans son histoire à ce stade pour huit triomphes (1966, 1970, 1972, 1973, 1976, 2000, 2005 et 2014) n'a plus que cela pour tenter de panser ses plaies.

Et pour, lui aussi, s'inviter dans la phase de groupes de la C2... Si tel devait être le cas, le calendrier des Zurichois l'automne prochain promet quelques enchaînements cocasses. Du genre match à Baulmes contre Le Mont le samedi, déplacement à Old Trafford pour y affronter Manchester United le jeudi et réception le dimanche suivant de Wohlen. Le grand écart.

Impressionnant parcours

Mais la formation d'Uli Forte n'en est pas encore là et le fait d'évoluer à domicile (même si c'est Lugano qui est désigné comme l'équipe recevante) ne signifie pas grand-chose en ces temps. Cette saison, le bilan de Zurich à domicile est de quatre succès pour sept nuls et autant de défaites.

Reste que le FCZ a montré un visage très différent durant cette campagne de Coupe, tout au long de laquelle il a dû écarter trois adversaires de Super League (YB, Thoune et Sion), contre un seul pour les Luganais (Lucerne en demi-finale). "Nous ne devons pas oublier qu'en Suisse, chaque année, il n'y a que deux trophées en jeu et nous pouvons encore remporter la Coupe!, a insisté le président critiqué Ancillo Canepa. Pour certains joueurs, cette finale est peut-être le sommet de la carrière."

Une vérité qui l'est, également, pour beaucoup de Luganais. Cette finale de Coupe de Suisse est aussi, pour eux, l'occasion de ne pas avoir à fêter que des maintiens, mais un sacre. Un vrai. "Un rêve deviendrait réalité", admet le milieu de terrain Mattia Bottani.

ats/bond