Constantin prend la préparation en main

Echaudé de l'expérience de ses trois derniers échecs à domicile à ce stade de la compétition, dont celui, mortifiant, face à Zurich l'an passé (0-3), l'homme fort du club valaisan a décidé de reprendre les choses en main pour se donner une chance de soulever un 14e trophée le 25 mai au Stade de Genève.

Ainsi, "parce qu'on est toujours un peu superstitieux dans ces moments-là", les Sédunois se rendent à l'hôtel Victoria de Glion. Abandonnées donc les mises au vert à Martigny, Evian ou encore à Lavey-les-Bains qui avaient débouché sur des défaites à domicile en demi-finale. Avant le départ mardi matin, "je vais expliquer aux joueurs ce que j'attends de la préparation". En d'autres termes, le président jouera un rôle important avant la rencontre de mercredi.

Il ne s'en cache pas par ailleurs. "La préparation de la demi-finale incombe au président chez nous. Les choses sont claires". A l'évidence, Constantin n'a pas digéré la préparation de la demie perdue en 2016 durant laquelle il s'était effacé. Il considère même comme une erreur de l'avoir laissée à son coach d'alors, Didier Tholot.

Autant écrire que la pression présidentielle sera au rendez-vous mercredi et qu'une défaite pourrait remettre en question la position de l'entraîneur Peter Zeidler. Ce dernier a pleinement conscience de la valeur de la Coupe en Valais. "Bien sûr, ici, on ne peut pas échapper à cela. Tout le monde connaît l'importance de la compétition. Moi aussi. J'en ai pris conscience dès mon premier jour".

Il a d'ailleurs eu le droit, comme ses joueurs, à une nouvelle immersion dans cette idylle entre le club et le trophée le 23 mars à Nendaz lors d'une séance de dédicaces durant laquelle des images des finales du FC Sion étaient diffusées. "C'était impressionnant pour moi, pour mon staff et pour tous les joueurs. On a même reporté notre repas d'une demi-heure juste pour voir tous les buts des différentes finales", poursuit le technicien allemand. "A nous d'écrire une nouvelle page à cette histoire".

Et pour ce faire, il faudra battre Lucerne. "Je ne pense pas qu'il y ait de favori", explique le capitaine Reto Ziegler. "On respecte beaucoup nos adversaires. Offensivement, ils ont un gros potentiel. On verra qui veut le plus cette finale. Ce que je sais, c'est qu'on la veut et qu'on fera tout pour se qualifier".

Une vision partagée par Grégory Karlen. "C'est surtout mental, une question d'envie". Une volonté, une envie que le président ne manquera pas d'exacerber sur les hauteurs de Montreux.

Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud