ANGE GARDIEN. S'il ne fallait retenir qu'un nom, ce serait celui d'Anton Mitryushkin. Le portier russe du club valaisan a réussi un match de haut vol. Il a tenu la baraque dans les moments chauds, notamment devant Marco Schneuwly dont il a détourné la reprise à bout portant (33e). Puis, il a paré avec beaucoup de brio les penalties de Markus Neumayr et Nicolas Haas.
EMPRUNTES. L'heureux dénouement, pour les joueurs de Peter Zeidler, a mis du temps à se dessiner. Les Valaisans ont longtemps séché devant la solidité lucernoise et ont trop souvent procédé par de longs ballons, loin, très loin, de faire le bonheur de Chadrac Akolo, Moussa Konaté ou encore Carlitos. Il a fallu attendre la 98e minute (!) pour voir les Sédunois se montrer dangereux avec la transversale d'Akolo.
A DIX. Le FC Sion a également bénéficié d'un coup de pouce du destin avec l'expulsion de Christian Schneuwly. Averti à la 91e, le milieu du FCL a écopé d'un second carton à la 100e pour avoir manifesté son mécontentement à la suite d'une faute aussi incontestable qu'inutile sur Pa Modou.
LITIGE. Les Sédunois auraient pu et sans doute même dû obtenir un penalty avant la fin de la première mi-temps de la prolongation lorsque Haas a volontairement détourné du bras un centre de Carlitos. Mais grâce au succès valaisan, cette décision pour le moins litigieuse de l'arbitre Sandro Schärer ne devrait pas alimenter de polémiques.
NERVOSITE. La tension a été palpable du côté valaisan et tout particulièrement non loin du banc que le président Christian Constantin a fini par approcher au terme de la deuxième mi-temps, après s'être petit à petit impatienté de ne pas voir son coach procéder à un changement. Peter Zeidler a finalement lancé Joaquim Adao à la place de Birama Ndoye au début de la prolongation.
AMBIANCE. Le public valaisan a parfaitement tenu son rôle de douzième homme. Il faut le saluer tant il est vrai que le match n'a pas atteint des sommets et que, durant le temps réglementaire,Lucerne s'est montré plus souvent dangereux dans ses contres que le club aux treize trophées durant ses phases de possession stériles. Tomi Juric a ainsi également touché la barre (65e).
SIGNE INDIEN. Vaincu lors de ses trois dernières demi-finales disputées à domicile, Sion a brisé la série en dominant Lucerne. Ce qui fleure bon la revanche puisque les Lucernois avaient lancé cette série en s'imposant 0-1 à Tourbillon en 2012. Le FC Bâle, en 2013 (0-1), puis, le FC Zurich, l'an dernier (0-3), les avaient imités.
FORTERESSE. Le FC Sion ne perd plus à domicile face à Lucerne. Il faut remonter au 23 mai 2012 pour trouver trace d'une victoire du FCL dans l'arène sédunoise. Depuis lors, il y a eu neuf confrontations qui se sont soldées par huit victoires de Sion et un nul.
Sion, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud
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Sion arrache son billet pour la finale. Duel contre Bâle
Sion - Lucerne 6-5 tb (0-0 ap)
Tirs au but: Ziegler 1-0, Kryezu 1-1; Salatic 1-1, C.Schneuwly 1-2; Konaté 2-2, Affolter 2-3; Pa Modou 3-3, Neumayr 3-3; Carlitos 4-3, Lustenberger 4-4; Zverotic 5-4, Voca 5-5; Adao 6-5, Haas 6-5.
Sion: Mitryushkin; Luchinger, Zverotic, Ziegler, Pa Modou; Gr.Karlen (106'Constant), Salatic, Ndoye (90'Adao); Carlitos, Konaté, Akolo.
Lucerne: Omlin; Affolter, Costa, Knezevic; Grether (46'C.Schneuwly/100'), Haas, Neumayr, Kryeziu, Schuerpf (81'Lustenberger); Juric (103'Voca); M.Schneuwly.
Tourbillon: 11'300 spectateurs
Arbitre: Sandro Schärer
Coupe de Suisse, 1/2 (05.04)
Winterthour - BALE 1-3 (0-0)
SION - Lucerne 6-5 tb (0-0 ap)
Finale: Bâle - Sion, le 25 mai à Genève