Clausen succède à Castella à Neuchâtel Xamax

Nestor Clausen est le nouvel homme fort de Neuchâtel Xamax.
L'Argentin de 46 ans, qui succède à Gérard Castella, limogé samedi
suite au revers 2-0 contre Thoune, a déjà dirigé l'entraînement de
lundi matin et coachera donc ses nouveaux protégés mardi à St-Gall
lors de la 26e journée de Super League.



L'Argentin a signé un contrat d'une saison et demie avec les
pensionnaires de La Maladière. Jusqu'en janvier 2008, Nestor
Clausen était l'assistant de son compatriote Gabriel Calderon à la
tête de la sélection d'Oman.

Deux titres avec Sion

Champion du monde 1986 avec Diego Armando Maradona, Nestor
Clausen n'est pas un inconnu en Suisse. L'ancien rugueux latéral a
porté les couleurs de Sion de 1989 à 1994, avec un titre national
(1992) et une Coupe de Suisse (1991) à la clé, avant d'entraîner le
club valaisan de juin au 1er octobre 2006.



La décision de claquer la porte de Tourbillon de manière abrupte
était intervenue à la mi-temps de la rencontre de Coupe de Suisse
opposant La Chaux-de-Fonds à Sion. Nestor Clausen n'aurait que peu
apprécié l'intrusion de Christian Constantin dans l'équipe. A ce
moment-là, le club valaisan partageait pourtant la tête du
classement de Super League avec Grasshopper.



Nestor Clausen, qui avait toujours affirmé qu'il s'en irait s'il y
avait des interférences dans sa fonction, avait donc quitté le club
valaisan après 22 rencontres (amicaux compris) et seulement 2
défaites. Le FC Sion s'était incliné en championnat, 1-2 à Young
Boys, et en Coupe UEFA, 1-3 à Leverkusen.

A l'Espenmoos pour gagner

«J'espère obtenir les résultats dont l'équipe a besoin pour se
sortir de sa mauvaise passe, a-t-il déclaré d'emblée, avant de se
plonger dans la rencontre à risques du lendemain contre St-Gall.
Même si nous n'avons pas beaucoup de temps pour travailler, les
joueurs doivent montrer au public qu'ils ne lui volent pas son
argent et qu'ils sont fiers de leur maillot.»



Appelé pour éteindre l'incendie qui ravage Xamax depuis le début
d'année, Clausen a fait part de son impatience. «Peur ? Mais non,
je n'ai jamais peur ! Celui qui a peur doit changer de métier. Je
suis confiant, tout en sachant que ma tâche est difficile. Mais je
vous assure que nous irons à St-Gall pour chercher la victoire.»
Une victoire qui a fuit les Neuchâtelois sept fois en huit matches
disputés cette année...

Parler ne sert plus à rien

Après plus d'une heure de discussion «basée sur l'aspect mental,
psychologique et sur la motivation» dans le vestiaire, le nouveau
technicien de Xamax a tenté de mettre en place sur le gazon
synthétique les premiers jalons de sa tactique.



En accompagnant, comme à son habitude, ses joueurs de la voix et
des jambes. «Il arrive un moment où parler ne sert à rien, sinon à
se répéter, estime-t-il. En Argentine, on dit qu'une situation se
change avec les c...» Le message est clair et correspond bien à ce
que recherchaient les dirigeants neuchâtelois. «Nous voulions un
homme à poigne, avec du caractère, histoire de réveiller tout le
monde», a expliqué le directeur sportif Jean-Marc Rohrer.



«J'espère simplement redonner le sourire au président», a conclu
l'Argentin taquin tout au long de la conférence. Ce à quoi Sylvio
Bernasconi a répondu: «C'est déjà en partie fait. Mais je souhaite
ne pas rire jaune demain à St-Gall !»



si/TXT/Miguel Bao