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"Le niveau de la Super League est très élevé"

"J'étais guidé par la raison et la logique. Et non par l'argent facile".
"J'étais guidé par la raison et la logique. Et non par l'argent facile".
Ottmar Hitzfeld a livré à Sportinformation ses impressions sur la Super League. Le sélectionneur national porte un regard plutôt bienveillant sur le championnat suisse, même s'il regrette les départs à l'étranger des jeunes talents.

Sportinformation: Ottmar Hitzfeld, vous
n'êtes véritablement immergé dans le football suisse, en tant que
sélectionneur, que depuis l'été dernier. Vous analysez sinon pour
la TV allemande les rencontres de Bundesliga et de Ligue des
champions. Où se situe la Super League dans cet échiquier
?




OTTMAR HITZFELD: Il faut accepter que la Suisse,
avec moins de 8 millions d'habitants, est un petit pays. Les
Allemands sont 80 millions. De ce fait, le public suisse est moins
nombreux. Ce qui implique, du point de vue de l'économie, que les
clubs helvétiques sont financièrement moins forts. Dans ce
contexte, le niveau de la Super League est très élevé. La formation
des entraîneurs et l'apprentissage tactique des joueurs sont très
bons. Les clubs ne peuvent pas engager des internationaux qui sont
des 'produits finis'. La Super League est un championnat de
formation. Les équipes suisses ne pourraient donc pas faire partie
des meilleures équipes d'Allemagne. Mais Bâle et Zurich pourraient
clairement évoluer en milieu de tableau de Bundesliga. Sans
problème.

"Les Suisses passent pour des éléments faciles à gérer"

Sportinformation: Vous parlez de
championnat de formation. Mais cela devient très difficile, les
clubs devant faire face toujours plus au départ prématuré de leurs
jeunes joueurs.




OTTMAR HITZFELD: Il est vrai que les joueurs
partent à l'étranger toujours plus tôt. Les Suisses ont une bonne
réputation. Ils passent pour des éléments faciles à gérer et à
parfaire. Mais si un joueur n'est pas titulaire en Suisse, comment
en serait-il autrement hors des frontières ? Il doit avant tout
être une locomotive, apporter des résultats dans son club. Ce n'est
qu'à ce moment qu'il peut partir à l'étranger.



Sportinformation: En tant que sélectionneur,
avez-vous une influence sur eux ?




OTTMAR HITZFELD: Les internationaux connaissent
mon opinion. Mais il y a la composante économique qui décide de
tout. Quand un joueur gagne à l'étranger quatre ou cinq fois plus
qu'en Suisse... Il ne sait pas s'il recevra une telle offre deux
ans plus tard. Les agents jouent ici un rôle important. La
planification de la carrière est décisive. En 1972, quand j'avais
23 ans, j'ai reçu des offres de deux ou trois clubs de Bundesliga,
dont du Bayern Munich. C'était juste après avoir marqué 5 buts en 5
matches aux Jeux olympiques. Mais je me suis dit: 'Non, je ne
jouerai pas là-bas. Je reste à Bâle, je deviens titulaire et
meilleur buteur.' J'étais guidé par la raison et la logique. Et non
par l'argent facile. En Allemagne, je n'aurais été qu'un parmi
d'autres.



Propos recueillis par René Baumann, Sven Schoch et Stefan
Wyss.

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Super League: 19e journée (07-08.02)

Vaduz-Aarau SA 17h45
YB-Bâle SA 17h45
Bellinzone-Sion DI 16h00
GC-Zurich DI 16h00
NE-Xamax Lucerne DI 16h00

Classement
1. Zurich 18/42
2. Bâle 18/38
3. YB 18/32
4. GC 17/28
5. Aarau 17/24
6. NE Xamax 18/18
7. Sion 17/17
8. Bellinzone 17/14
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9. Vaduz 17/14
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10. Lucerne 17/11