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La parole à Sylvio Bernasconi avant Xamax-Sion

"Nous sommes prêts à affronter Sion et à nous battre".
"Nous sommes prêts à affronter Sion et à nous battre".
Toujours à la traîne en Super League, Sion et NE Xamax se retrouvent pour un derby important dans la course contre la relégation. Président du club neuchâtelois, Sylvio Bernasconi nous livre ses impressions.

Sion et Xamax avaient respectivement bouclé la saison 2007/2008
aux 7e et 8e places. Près de 9 mois plus tard, les deux équipes
romandes occupent exactement les mêmes positions (!), à des "points
lumière" du trio Zurich-Bâle-YB qui lutte pour la conquête du
titre.



A quelques heures du troisième derby romand de la saison,
Neuchâtelois et Valaisans entendent s'éloigner le plus vite
possible des 9e et 10e rangs synonymes de barrage et de relégation.
A la tête de NE Xamax depuis mai 2005, Sylvio Bernasconi revient
sur sa présidence, évoque son projet, ses erreurs, et le duel de
dimanche à la Maladière.

"J'ai toujours été un supporter de Xamax"

tsrsport.ch: Pourquoi avoir repris NE
Xamax?




SYLVIO BERNASCONI: Mon entreprise construisait le
nouveau stade à l'époque. Plus ce chantier sortait de terre plus NE
Xamax s'enfonçait. J'aime le football, je l'ai pratiqué, même si je
n'était pas un excellent joueur, jusqu'en 3e ligue. J'ai toujours
été un supporter de Xamax. Je n'avais pas le choix: si je n'avais
pas repris le club, Xamax aurait disparu.



tsrsport.ch: Au niveau de l'argent, NE Xamax
vous en fait perdre beaucoup...




SYLVIO BERNASCONI: C'est certain que l'on met
beaucoup d'argent à fond perdu. Voilà pourquoi parfois les
critiques visant le club et moi-même me paraissent un peu trop
faciles. La présidence d'un club de Super League est une grosse
charge, tant au niveau du temps consacré que des montants
injectés.

"Il faut 10 ans de travail pour arriver à quelque chose"

tsrsport.ch: Donc seule la passion vous
pousse actuellement à "investir" dans Xamax?




SYLVIO BERNASCONI: Depuis que j'ai repris le
club, je travaille à fond dans le but de construire un beau
Neuchâtel Xamax. Voilà mon objectif.



tsrsport.ch: Les clubs peuvent-ils gagner de
l'argent en Super League?




SYLVIO BERNASCONI: Non. Par contre en travaillant
sérieusement on peut monter un club sérieux.



tsrsport.ch: En parlant de club sérieux,
combien de temps vous donnez-vous pour en arriver là?




SYLVIO BERNASCONI: Il faut 10 ans de travail pour
arriver à quelque chose. J'ai repris le club en mai 2005. On fera
donc les comptes dans 6 ans. Je veux un grand Xamax mais on
n'obtient pas des résultats en un simple claquement de doigts. Il
faut construire à la base, progresser, et amener des pierres à
l'édifice année après année.



tsrsport.ch: Sportivement parlant, Xamax
traverse actuellement une phase délicate.




SYLVIO BERNASCONI: Il faut du temps pour trouver
la solution, être très bien entouré et beaucoup travailler.

"J'ai fait une montagne d'erreurs"

tsrsport.ch: NE Xamax a-t-il commis des
erreurs depuis sa promotion en Super League?



SYLVIO BERNASCONI: J'en ai fait une montagne,
oui. C'est un métier d'être président de club. Quand j'ai repris le
club, ce n'était pas tellement mon domaine. Il a donc fallu
apprendre. Après un peu plus de 3 ans, je commence à connaître tous
les différents mécanismes de fonctionnement.



tsrsport.ch: Votre plus grosse
erreur?



SYLVIO BERNASCONI: Si vous n'êtes pas bien
entouré, on vous fait indirectement faire des bêtises qui peuvent
coûter très cher. Puis quand ça va mal, l'entraîneur part mais le
président reste pour payer.Je joue au "pompier".



tsrsport.ch: Un commentaire sur le fait que
le public ne suive pas vraiment au stade?



SYLVIO BERNASCONI: C'est une énorme déception.
Nous avons pratiqué des prix attractifs pour attirer les supporters
à la Maladière. Nous avons tout fait dans le bon sens. Le stade est
magnifique, toutes les places sont assises. Dès que tu perds, les
gens t'abandonnent.



tsrsport.ch: Donc à NE Xamax de gagner à tout
prix dimanche à Neuchâtel contre Sion pour reconquir son
public...



SYLVIO BERNASCONI: L'équipe a énormément
travaillé ces 2 dernières semaines. L'ambiance est saine. Nous
sommes prêts a affronter Sion et à nous battre.



Propos recueillis par Miguel Bao

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Super League, le classement

1. Zurich 20/44

2. Bâle 20/39

3. YB 20/38

4. GC 19/30

5. Aarau 19/26

6. Bellinzone 20/21

7. Sion 20/21

8. NE Xamax 20/20

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9. Vaduz 20/15

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10. Lucerne 20/13

"Si je ne prenais pas la présidence, c'était fini pour Xamax"

tsrsport.ch: Vous avez pris la présidence de Xamax le 27 mai 2005. Quel bilan intermédiaire tirez-vous de votre parcours?
SYLVIO BERNASCONI: A mon arrivée, Neuchâtel Xamax était en ajournement de faillite. Les meilleurs éléments avaient été vendus (ndlr: von Bergen, Margairaz, M'Futi...). Si je ne prenais pas la présidence, c'était fini pour Neuchâtel Xamax. La relégation en Challenge League m'a fait mal.

Heureusement, nous sommes remontés dans la foulée. En tant que président, on connaît des hauts et des bas. Pour l'instant, j'ai connu plus de bas que de hauts. Je ne désespère pas de rencontrer des moments plus positifs.
Avec le nouveau stade, Xamax peut continuer de grandir. Maintenant, on s'attelle au centre de formation. Mon ambition est d'en avoir un vrai dans les 2 ans. Si ça ne marche pas, je changerai mon fusil d'épaule.

tsrsport.ch: Vous attendiez-vous à ce que ce soit aussi ardu d'être président et d'amener le club vers la victoire?
SYLVIO BERNASCONI: Franchement, je ne m'attendais vraiment pas à ce que ce soit aussi difficile. J'ai la chance d'être très bien entouré dans mon entreprise de contruction. Si cela n'avait pas été le cas, je n'aurais pas pu m'investir autant dans Neuchâtel Xamax. Cela aurait même été impossible.