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Seydou Doumbia, la perle ivoirienne des Young Boys

Doumbia avait transité par le Japon avant de rejoindre la Suisse.
Doumbia avait transité par le Japon avant de rejoindre la Suisse.
Seydou Doumbia est l'homme en forme du moment en Super League. L'attaquant ivoirien des Young Boys (11 buts cette saison), longtemps confiné à un rôle de joker, a gagné ses galons de titulaire dans la capitale.

Seydou Doumbia a franchi un cap dimanche. L'attaquant ivoirien
de Young Boys, confiné jusqu'alors au rôle de joker de luxe, a été
aligné d'entrée de jeu face à Bellinzone. Et il n'a pas déçu! Avec
2 buts et 1 assist, il a une nouvelle fois été le grand artisan de
la victoire d'YB (3-0).



A 21 ans, le cauchemar des défenses helvétiques -11 buts en un peu
moins de 600 minutes de jeu en Super League (1 but toutes les 54
minutes)- ne cesse de monter en puissance. «Il faut que je
continue à me battre, à apporter plus pour conquérir une place de
titulaire
», a-t-il avoué jeudi, au lendemain de son doublé en
quarts de finale de la Coupe de Suisse face à GC (victoire 3-0). Et
sa soif de convaincre a trouvé en fin de semaine une probante
récompense.

Les premières offres

Cette volonté d'atteindre le plus haut niveau, le jeune Ivoirien
l'a acquise au fil d'un parcours peu commun. «Ma passion pour
le foot est venue naturellement, j'adorais jouer dans mon quartier
avec mes frères
», s'est-il souvenu avec le sourire. Des rêves
pleins les yeux, Doumbia est alors entré dans le centre de
formation d'Abidjan (CIV) où il a fait ses premières gammes en
compagnie notamment d'un certain... Thierry Doubaï, lui aussi
joueur d'YB aujourd'hui.



Son talent a explosé au grand jour lors de sa première saison avec
Dinguelé en première division nationale (2005). Avec 15 buts en 20
rencontres, le talentueux attaquant est devenu le meilleur buteur
du championnat ivoirien. Les premières offres étrangères sont ainsi
tombées comme des fruits mûrs. Outre les clubs européens, dont
Nice, Lille ou Guingamp, l'équipe japonaise de Kashiwa, basée non
loin de Tokyo, a également montré son intérêt.

Vers le Japon

«Je n'ai pas voulu partir là-bas (ndlr: au Japon)
d'abord, car je ne connaissais pas du tout le pays», a
concédé Doumbia. Mais les problèmes de visa avec l'Europe aidant,
il s'est décidé à effectuer une première visite. «J'ai vraiment
été impressionné
», a-t-il expliqué. Sa signature n'a cependant
été posée sur le contrat proposé par Kashiwa qu'après un retour en
Côte d'Ivoire auprès de ses proches.



«J'étais le seul Africain qui jouait dans le championnat, les
débuts ont été très, très difficiles
», s'est rappelé le
buteur. Après ces premiers mois délicats au Japon, Doumbia a
finalement retrouvé toute sa verve. Le 24 mai 2008, alors que Young
Boys a déjà pris des contacts avec lui, il est entré en jeu pour la
première fois sous les couleurs de la Côte d'Ivoire lors d'un match
amical face au Japon (défaite 1-0).

Un tremplin vers l'Europe

«Les dix minutes que j'ai jouées lors de ce match restent un
excellent souvenir
, s'est-il enthousiasmé. Le coach
m'avait alors félicité pour ma prestation
». Cette performance
avec son pays a sans doute accéléré son départ vers le vieux
Continent et plus précisément Berne où il a signé un contrat
jusqu'en 2012.



Il y a retrouvé son ami du centre de formation Thierry Doubaï,
avec lequel il a toujours gardé contact, et un autre compatriote,
Gilles Yapi Yapo. «Cela a naturellement facilité mon
intégration
», a souligné Doumbia qui a cependant avoué avec
humour éprouver encore des difficultés avec la langue allemande
malgré les cours. Bien établi aujourd'hui, l'attaquant le plus
efficace de Suisse désire plus que jamais aider de son mieux son
club à atteindre les sommets de la Super League et espère revêtir à
nouveau le maillot orange des Eléphants.



si/tai

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Lucerne ne tient pas la distance

Lucerne serait actuellement sixième en Super League si les matches ne duraient que 75 minutes... Les joueurs de Suisse centrale on en effet égaré jusqu'ici onze points dans le dernier quart d'heure. La défaite concédée dimanche à domicile contre Zurich n'a pas fait exception (1-3 après avoir mené 1-0 jusqu'à la 85e). Les unités ainsi égarées en fin de rencontre pourraient coûter cher au décompte final. Les Lucernois sont en effet bien mal «barrés», avec cinq points de retard sur Vaduz, 9e et barragiste, et onze sur Bellinzone (8e).

A six reprises déjà, le FCL a laissé filer le score dans les derniers instants. Contre Neuchâtel Xamax par exemple, les hommes de Rolf Fringer se sont inclinés 0-1 en toute fin de rencontre à deux reprises (aux 84e et 94e minutes). Face à Bellinzone, ils ont été remontés à 2-2 à la 93e. Lors de leurs trois derniers affrontements en Super League, les Lucernois ont encore perdu juste avant ou lors des arrêts de jeu. Contre Young Boys (1-2 jusqu'à la 79e), face à Bâle (1-1 jusqu'à la 92e) et dernièrement opposé à Zurich (0-1 jusqu'à la 85e), le FC Lucerne a à chaque fois craqué.

Les Romands au finish
Si la phalange de l'ancien coach de l'équipe nationale fait grise mine à la lecture de cette statistique, le FC Sion et Neuchâtel Xamax ont en revanche prouvé qu'ils avaient de belles qualités morales. Si les matches étaient amputés d'un quart d'heure, les deux équipes de Suisse romande figureraient en effet aux deux derniers rangs! Les Valaisans ont grappillé quatre unités dans les dernières minutes, tandis que les joueurs de la Maladière ont arraché cinq points à leurs adversaires.

Classement "après 75 minutes"
1. Zurich 23/47
2. Young Boys 23/46
3. Bâle 23/38
4. Grasshoppers 22/36
5. Aarau 22/30
6. Lucerne 23/24
7. Vaduz 23/24
8. Bellinzone 23/23
9. Neuchâtel Xamax 23/21
10. Sion 23/20