Didier Tholot (45 ans) s'est engagé avec le FC Sion jusqu'au
terme de la saison en cours. Le Français, qui avait joué avec les
Sédunois de 1997 à 1999, a débuté son parcours d'entraîneur à Sion
en Challenge League lors de la saison 2003/04, comme
entraîneur-joueur.
Il a ensuite été aux commandes à Libourne-Saint-Seurin, où il est
monté de National (3e division) en Ligue 2 avant d'être relégué en
mai 2008. Ensuite, Tholot a été en charge du Stade de Reims dès
juin 2008, mais il a été limogé et remplacé par Luis Fernandez à
fin décembre, son équipe étant alors dernière de Ligue 2.
Didier Tholot a suivi lundi soir à Lucerne la qualification des
Valaisans pour la finale de la Coupe de Suisse. Il a dirigé son
premier entraînement mardi. Cette saison, le FC Sion a
successivement été dirigé par Ueli Stielike, Christian Constantin
en personne (intérim), le duo Christian Zermatten-Umberto Barberis
et donc maintenant Tholot. Sion est plongé dans la lutte contre la
relégation, avec une mince réserve de quatre points sur le dernier,
Lucerne, et de trois longueurs sur Vaduz, actuel barragiste.
Nicolas Beney retrouve la lumière
Sept ans après avoir connu la gloire sous le maillot de l'équipe
de Suisse des M21 de Bernard Challandes, Nicolas Beney est à
nouveau sous les feux de la rampe. Le gardien vaudois a été, mardi
soir à l'Allmend, le grand artisan de la qualification du FC Sion
pour la finale de la Coupe de Suisse du 20 mai.
Titularisé dans la cage sédunoise le 21 mars pour le déplacement
d'Aarau - défaite 1-0 -, Nicolas Beney a arrêté les frappes de
Paiva et de Pacar lors de la séance des tirs au but. «Nous
l'avions parfaitement préparée, souligne Nicolas Beney. J'étais
persuadé que nous allions nous en sortir en raison de la qualité de
nos tireurs».
La patience mère des vertus
Pourtant, cette demi-finale avait épousé un scénario catastrophe
pour le FC Sion avec cette égalisation de Lustenberger à la 95e
minute. «C'est vrai, cela s'est joué pour quelques
secondes, avoue Beney. Mais le président avait insisté sur
un point bien précis: la patience. Il n'a cessé de nous rappeler
que la qualification pouvait se jouer aux penalties. Après le but
de Lustenberger, je n'ai pas eu peur que l'équipe
lâche».
Avec son étonnant parcours, Nicolas Beney ne redoute certainement
plus rien aujourd'hui, à 28 ans et demi. En 2002, il était l'une
des grandes victimes de la faillite du FC Sion qui l'a contraint à
l'exil à Wil. Deux ans plus tard, il gagnait déjà une première
demi-finale de Coupe avec Wil contre St-Gall mais une grave
blessure au genou le privait de la finale que les St-Gallois ont
remportée face aux Grasshoppers. Il signe ensuite à Vaduz, à
Yverdon et à Aarau avant de connaître le chômage pendant trois
mois.
En août 2007, il revient en Valais en signant un contrat de trois
ans en faveur du FC Sion. «Le club de mon coeur, le seul aussi
à m'avoir proposé un contrat après une pige à Baulmes,
souligne Nicolas Beney. Je ne pouvais pas laisser passer cette
occasion».
Titulaire en finale
A son arrivée, il est le no 3 derrière Vailati et Gonzalez avant
même de se retrouver no 4 le printemps dernier après le transfert
d'El-Hadary. «La preuve que rien n'est définitif en
football», s'amuse Nicolas Beney au lendemain de l'annonce de
son nouveau statut no 1 par le président. «Nicolas Beney est
aujourd'hui le gardien titulaire du FC Sion, explique
Christian Constantin. Il jouera la finale du 20 mai. El-Hadary,
s'il revient d'Egypte, prendra place sur le banc».
Mais pour Nicolas Beney, la finale du 20 mai est encore loin. Seul
compte aujourd'hui le maintien en Super League. Un maintien que
Nicolas et ses coéquipiers tenteront d'obtenir sous la férule d'un
nouvel entraîneur, Didier Tholot. «Le président nous l'a
présenté ce matin. C'est un bon choix. J'ai joué contre lui
lorsqu'il évoluait à Bâle et à YB. Il connaît la maison».
Surpris par le départ du duo formé d'Umberto Barberis et de
Christian Zermatten - «les deux hommes semblaient bien en place
mais l'on sait que tout peut aller très vite à Sion»,
lâche-t-il -, Nicolas Beney se réjouit de travailler sous la férule
d'un entraîneur qu'il croit capable «d'apporter beaucoup de
fraîcheur».
si/alt
Les entraîneurs sous l'ère Constantin
Depuis 2003
Didier Tholot (depuis le 14 avril 2009)
Barberis/Zermatten (11 matches)
Christian Constantin (intérim)
Ueli Stielike (21)
Alberto Bigon (9)
Jacobacci/Roessli (9)
Alberto Bigon (34)
Gabet Chapuisat (5)
Marco Schällibaum (5)
Christophe Moulin (1)
Nestor Clausen (9)
Christophe Moulin (22)
Gianni Dellacasa (26)
Gilbert Gress (18)
Christian Zermatten (2)
Admir Smajic (7)
Amy Rebord (13)
Guy David (5)
Didier Tholot (25)
Charly Rössli (9)
De 1992 à 1997
Boubou Richard (11 matches)
Alberto Bigon (41)
Boubou Richard (2)
Michel Decastel (44)
Boubou Richard (22)
Umberto Barberis (50)
Didi Andrey (14)
Jean-Paul Brigger (22)
Classement de Super League
1. Zurich 27/59
2. Bâle 27/58
3. YB 27/54
4. GC 27/39
5. Aarau 27/34
6. Bellinzone 27/29
7. NE Xamax 27/27
8. Sion 27/25
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9. Vaduz 27/22
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10. Lucerne 27/21
Prochaine journée (18-19.04)
Bellinzone - Aarau SA 17h45
Vaduz - Lucerne SA 17h45
Zurich - Sion SA 17h45
NE Xamax - Bâle DI 16h00
YB - GC DI 16h00