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Alex Frei: "Les truqueurs de matches sont des bandits"

La blessure de Frei est plus grave que prévu.
Frei n'aurait jamais imaginé de telles manipulations en Suisse.
Alex Frei est très inquiet des conséquences du scandale des matches truqués qui touche le football suisse et européen. L'avant-centre du FC Bâle appelle d'ailleurs de ses voeux une fermeté totale envers les coupables.

«Les gens qui truquent des matches sont des
bandits !»
. Remonté, Frei espère qu'aucune clémence ne
viendra atténuer les sanctions. «Il faut que la justice use de
toutes ses forces pour punir les tricheurs»
, assène-t-il lors
d'un entretien à Bâle. Cette affaire «dont nous parlons parfois
entre nous au FCB depuis qu'elle a éclatée»
est extrêmement
dangereuse aux yeux du Bâlois.



«C'est fatal pour le football! Je n'avais pas idée que de
telles manipulations existaient en Suisse. Je peux vous dire que si
quelqu'un était venu me demander de truquer un résultat, je
l'aurais reçu...»
Et Frei de soulever un douloureux problème
humain qui se cache derrière ce scandale. «Ce qui est le plus
triste, c'est que les bandits savent très bien quels joueurs sont
corruptibles, en fouillant dans leurs vies pour se servir de leurs
ennuis personnels, familiaux ou d'argent.»

La main de Henry

Le capitaine de l'équipe de Suisse a également donné son avis
concernant l'autre grande polémique du moment, la main de Thierry
Henry lors du match de match France - Eire (1-1) qualificatif pour
la Coupe du monde 2010. Comme beaucoup de personnes actives dans le
monde du football, il préfère stigmatiser les lacunes de
l'arbitrage plutôt que d'accabler le Français.



«A ce niveau, tous les arbitres sont professionnels et pas un
des quatre n'a vu cette double main,
s'étonne-t-il. Mais
si on connaît un peu l'histoire de ce sport, on sait que des
équipes comme l'Irlande, l'Ecosse ou la Norvège sont honnêtes,
jouent avec le coeur, pour leurs pays, contrairement à d'autres
avec lesquelles il faudrait peut-être plus se méfier. Or, quand
cinq Irlandais courent vers l'arbitre en réclamant une faute,
celui-ci aurait quand même pu se poser des questions et interroger
Henry.»



Réaction adéquate

Frei connaît passablement bien ce type de litiges, lui qui
s'était aussi mû en handballeur lors de la Coupe du monde 2006
contre la France, privant Djourou d'un but certain qui aurait été
victorieux. «Cela n'a rien à voir, corrige-t-il. Moi,
je plonge pour jouer le ballon et il m'arrive sur la main. Il n'y
avait aucune malice là-dedans.»




Quoi qu'il en soit, son geste avait, à l'époque, écorné l'image de
Frei. Ce dernier sait alors ce qui se passe actuellement dans la
tête de Henry, passé de héros à zéro en quelques minutes. «Ces
épisodes peuvent rendre un joueur plus fort, pour autant qu'il ait
eu la bonne réaction dans la foulée. Mais tout est forcément lié
aux performances à venir.»




si/bao

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