Doumbia restera à YB jusqu'en juin. Malgré les millions

Seydou Doumbia affolera encore les défenses suisses jusqu'au
terme de la saison. C'est du moins ce qu'affirment son agent et les
Young Boys. La question est maintenant de savoir si le club saura
résister aux assauts hivernaux des clubs intéressés par le prodige
ivoirien, meilleur buteur de Super League la saison passée et
actuellement encore en tête du classement des gâchettes.



"Il restera à Berne jusqu'en juin, affirme
catégoriquement son agent Jean-Bernard Beytrison. Je l'avais
déjà dit l'été passé et personne ne me croyait. Il ne faut pas
oublier qu'il s'agit de la première saison de Seydou comme
titulaire. Il y a des paliers à franchir pour ne pas griller le
joueur".



Le principal intéressé, pas encore 22 ans (il les fêtera le 31
décembre), est moins catégorique, conscient que son sort ne dépend
en grande partie pas de lui, mais des Young Boys. "Pour
l'instant, je suis ici, mais tout est possible. C'est sûr que j'ai
envie de remporter quelque chose de grandiose avec YB. Je veux
partir de Suisse l'été prochain avec un petit souvenir. Maintenant,
si une offre arrive, il est impossible de dire à l'avance ce qui va
se passer".



Alain Baumann, directeur sportif d'YB, met alors les choses au
clair. "Nous avons déjà résisté cet été à d'énormes
propositions - 15 millions de francs - et nous le ferons encore cet
hiver. Nous voulons gagner le titre et avons pour cela besoin de
Seydou".

22 millions d'euros proposés par Chelsea?

Les rumeurs font état de bien des offres, dont certaines
extrêmement élevées. Comme celle qu'aurait formulée Chelsea (le
club dont rêve Doumbia depuis son enfance), à hauteur de 22
millions d'euros assortis de 4 millions de salaire par an. L'été
passé, Nice, Lille et Guingamp étaient, semble-t-il, sur les rangs.
Désormais, ce sont les Anglais (Fulham, Stoke, Wigan, Blackburn),
les Russes (Rubin Kazan et plusieurs clubs moscovites) ainsi que
Rennes et Dortmund qui tiennent la corde.



"Des appels, j'en reçois tous les jours, confirme
Jean-Bernard Beytrison. Un seul club a par exemple mandaté pas
moins de sept agents juste pour me faire des offres. Mais Doumbia
restera aux Young Boys jusqu'en été, c'est une certitude. En juin,
ce sera par contre compliqué..." Il est en effet acquis que
Doumbia n'ira pas au bout de son contrat, prolongé en juin par YB
jusqu'en 2014.



Et l'agent d'écarter la piste anglaise durant le prochain mercato.
Car, pour obtenir un permis de travail en Angleterre, un joueur
professionnel "doit avoir joué au moins 75% des matches de son
équipe nationale sur les deux dernières saisons". Or, Doumbia
ne compte que 4 sélections avec les "Eléphants".

2000 % de plus-value

Avec 43 buts inscrits pour YB toutes compétitions confondues en
moins d'une saison et demie, l'Ivoirien a vu sa valeur prendre de
la hauteur. Des sites spécialisés estiment son prix à 6 millions
d'euros, alors qu'YB avait déboursé environ 300'000 francs pour le
débaucher du club japonais de Tokushima. Ce qui représente une plus
value de 2000 % ! "Il est impossible d'avancer des chiffres
tant que des offres concrètes n'arrivent pas, rétorque M.
Beytrison. La saison dernière, beaucoup de clubs m'appelaient
et me disaient qu'ils ne dépenseraient pas plus d'un million pour
un remplaçant du championnat de Suisse".



Pour l'heure, Doumbia attend ses vacances en Côte d'Ivoire
"pour rendre visite à mes parents et amis" et rêve de
l'équipe nationale, pour qui il a égalisé contre l'Allemagne à la
mi-novembre, ouvrant ainsi son compteur en sélection. La CAN en
janvier et la Coupe du monde en juin sont ses objectifs, malgré la
vive concurrence qui règne entre les attaquants "Eléphants", parmi
lesquels Drogba et Kalou (Chelsea), Arouna et Bakary Koné (Séville
et Marseille), Keita (Galatasaray), Sanogo (St-Etienne) et autre
Cissé (Feyenoord). "Je crois que je peux être retenu, même en
jouant en Suisse", espère-t-il.



si/dbu