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L'ex-patron du Servette FC contre-attaque

Marc Roger sera extradé d'Espagne en Suisse cet été
Marc Roger indique ne plus avoir confiance en la justice
Extradé le 12 octobre 2007 d'Espagne, Marc Roger a longuement plaidé sa cause devant la Chambre d'accusation. L'ex-patron du Servette FC demande sa remise en liberté.

«C'est moi qui ai perdu le plus dans la faillite du Servette
FC», a déclaré l'ancien patron du club grenat, visiblement marqué
par l'épreuve qu'il traverse.

La Chambre d'accusation doit se prononcer vendredi sur une
demande de prolongation de sa détention. Marc Roger a rejeté en
bloc les accusations de banqueroute frauduleuse, de gestion fautive
et de faux dans les titres portées à son encontre. «Tout a été
justifié», a-t-il affirmé.



Devant la Chambre d'accusation, il s'est étonné d'être le seul à
subir un tel traitement. «J'ai acheté le club en croyant qu'il
avait un passif de 4,5 millions de francs. En vérité, il était de
14,5 millions de francs», a souligné Marc Roger. Selon
l'ex-président du club grenat, les anciens dirigeants du Servette
FC «ont dilapidé l'héritage légué par Canal Plus».

Mensonges et manipulation dénoncés

Le Français dit ne plus avoir confiance en la justice genevoise
et estime servir de "bouc émissaire". Il a vertement critiqué le
juge d'instruction genevois en charge du dossier et l'avocat des
joueurs du Servette FC. Il les a accusés de mensonges et de
manipulation et a affirmé ne plus pouvoir faire confiance au juge
Marc Tappolet.



Pour son avocat Me Alain Marti, Marc Roger fait figure de "bouc
émissaire". Il a dénoncé les conditions d'extradition de son client
et les manoeuvres d'intimidation.



Suite à une demande du juge d'instruction, la Chambre d'accusation
doit se prononcer sur une prolongation de trois mois de la
détention préventive du prévenu. Le Ministère public, comme les
parties civiles, ont argumenté que la gravité des faits, le risque
de collusion et surtout le risque de fuite justifiaient cette
prolongation.



agences/cer

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Péripéties judiciaires

Inculpé d'abus de confiance, escroquerie, gestion fautive et banqueroute frauduleuse, Marc Roger a été extradé jeudi dernier d'Espagne vers la Suisse.

Il avait été libéré sous caution en juillet 2005 après trois mois de détention préventive, contre la promesse de se rendre aux convocations de la justice genevoise.

Le Français n'est jamais revenu en Suisse, invoquant des problèmes de santé.

Il a finalement été interpellé le 23 février dernier à Séville.

Son procès pourrait avoir lieu au printemps prochain. AP

Marc Roger et le Servette FC

Lors que Marc Roger a repris les destinées du Servette FC, en février 2004, il avait 40 ans et roulé sa bosse dans les tribunes de tous les stades d'Europe.

Dans les tribunes surtout, car il était agent de joueurs.

Originaire de Nîmes, Marc Roger a l'accent du Sud.

Il dit avoir eu jusqu'à 90 joueurs sous contrat. «Thierry Henry et Nicolas Anelka, que j'ai découverts, étaient avec moi. Comme Patrick Vieira et Claude Makelele. J'ai aussi participé au transfert de Ronaldo de l'Inter au Real.»

Au Servette FC, Marc Roger a fait table rase pour la saison 2004/05.

17 joueurs, dont 12 Suisses ont dû s'en aller.

21 nouveaux sont venus. Dont 2 seuls Helvètes (Callà et Collaviti).

Bien la preuve que Marc Roger était agent de joueurs étrangers, surtout, et qu'il comptait les placer avec bénéfice au Servette FC.

On trouvait là :
6 Français
5 Brésiliens
2 Chiliens
2 Portugais
1 Nigérian
1 Colombien
1 Roumain
1 Argentin
et évidemment :
2 Suisses

Le nom le plus huppé était celui du champion du monde français de 1998, Christian Karembeu.