Sion tient une heure puis sombre à Zurich (4-1)

Il arrive qu'un Sédunois - Obradovic, par exemple - à lui seul,
ou presque, fasse la différence, comme il y a une semaine à
Neuchâtel (3-1 pour Sion, 2 buts et 1 assist pour le Serbe).

Chikhaoui, homme du match

Il arrive aussi que le phénomène se produise contre vous. Comme
c'est arrivé aux Sédunois au Letzigrund, où le Tunisien Chikhaoui a
survolé le débat par sa clairvoyance, ses dribbles, ses
orientations et ses passes décisives.



Chikhaoui levait parfaitement la balle pour le 1-0 zurichois. Il
le fit encore, par un débordement et un centre en retrait, sur le
3-1. Et, enfin, d'un extérieur du pied droit habile pour le même
Raffael et le 4-1. A part quoi, Sion a longtemps fait jeu égal avec
le double champion de Suisse.



Mais 3 buts en 12 minutes sont venus ternir la bonne impression
d'ensemble. Obradovic n'a jamais été très à l'aise, face au double
marquage Tico/Abdi. On craignait le pire pour Sion dès le début du
match, lorsque Chikhaoui envoyait parfaitement Alphonse en
profondeur pour affronter Vailati. 1-0 pour Zurich dès la 5e
minute.

Sion réagit bien

Sion n'était cependant pas assommé. Loin de là. Kali ne mit
qu'une minute pour répéter l'action de Chikhaoui, de l'autre côté:
depuis le rond central, il envoyait sur orbite Virgile Reset. Le
Français s'en allait seul affronter Leoni. Le portier zurichois
dégageait la balle sur le poitrail de Reset, d'où la balle filait
dans les filets pour le 1-1 (6e).



Même en 2e mi-temps, rien ne laissait présager que Sion laisserait
Zurich faire cavalier seul. Mais il y eut la 61e minute: corner de
Raffael - corner obtenu par... Chikhaoui -, reprise de la tête et
second but pour Alphonse (2-1).



67e minute: débordement sur le flanc droit de l'élégant Chikhaoui.
Le Tunisien va jusqu'à la ligne de fond, lève la tête et adresse un
centre en retrait parfait pour Rafael (3-1). 73e : contrôle orienté
de l'extérieur du pied droit du même Chikhaoui. Raffael s'échappe
sur le flanc droit encore et décoche un tir croisé bien placé,
encore touché par Vailati, pour le 4-1.



Les Zurichois restent ainsi invaincus à domicile cette saison : 7
victoires, 1 nul, aucune défaite pour 26 buts marqués, contre
seulement 7 d'encaissés! Il n'y a que Bâle (2-2) qui ne soit pas
rentré bredouille du Letzi.

Bâle toujours leader

Bâle
est tout aussi impressionnant: les hommes de Gross sont désormais
invaincus sur leur propre terrain depuis plus d'un an, soit 23
matchs, 19 victoires et 4 matchs nuls. On pensait que 22 matchs,
c'était suffisant. Car le dernier vainqueur s'appelait...
Grasshopper. C'était le 5 août 2006. Bâle serait peut-être invaincu
depuis plus longtemps encore, si ce jour-là les banquettes du Parc
St-Jacques n'étaient pas restées vides, suite au huis clos décrété
après les incidents de Bâle-Zurich.



Le scénario du 1-0 bâlois est connu: corner botté par l'Australien
Chipperfield et le Suédois Majstorovic s'élève plus haut que tout
le monde pour battre Djukic (24e) de la tête. Il faudra attendre la
dernière minute de jeu et une belle vista de Streller, qui glissa
la balle d'une pichenette à Caicedo, pour voir le leader inscrire
le but de la sécurité (2-0/90e). GC, souvent supérieur à Bâle, ne
méritait pas ça...