Bâle s'impose face à YB 2-1 en ouverture

Le champion de Suisse a eu chaud lors du match d'ouverture de
Super League, version 2008/09. Mené 1-0 par Young Boys, dominé et
sauvé deux fois par ses montants, le FC Bâle a arraché la victoire
au Stade de Suisse sur un coup franc magistral de Marko Perovic et
un but de Benjamin Huggel en fin de partie, tous deux remplaçants
au coup d'envoi.



La chance du champion, a-t-on souvent coutume de dire.
L'expression prit toute sa signification à Berne, où la troupe de
Christian Gross fut plutôt bien payée à l'issue d'un match qu'elle
subit la majeure partie du temps. La formation de Martin Andermatt
payait comme par le passé ses largesses défensives et sa fâcheuse
propension à l'indiscipline. La faute de Hochstrasser à 20 mètres
des buts de Wölfli à la 69e et tranformée victorieusement par
Perovic fut en ce sens un sérieux avertissement. Celle de Ghezal à
la 87e fut fatale.



Un coup franc repris de la tête par Derdiyok et dévié sur le
poteau par un Wölfli très prompt, une défense statique et le 2-1
signé Huggel. Vaincu deux fois dans la capitale la saison passée,
le FCB vainquit le sort sans pour autant avoir impressionné, malgré
une poussée en fin de rencontre.

Abraham à la peine

Attendue avec impatience, la performance de David Abraham au
coeur de la défense rhénane ne fut pas une franche réussite. Ses
problèmes dans le jeu aérien dessinèrent une première tendance peu
flatteuse pour l'Argentin, en comparaison avec son prédécesseur
Daniel Majstorovic, impérial de la tête.



Le transfuge de Taragone ne se montra ainsi pas à son avantage sur
l'ouverture du score bernoise à la 19e. Battu dans les airs par
Häberli qui envoyait le cuir sur les montants de Costanzo, il ne
put que regarder la tête en cloche d'Eudis terminer sa course dans
les buts, laissant étrangement le portier bâlois sur place.

Une histoire de poteaux

Costanzo se reprit avec la manière juste avant la pause, en
déviant par miracle un envoi de Ghezal vainqueur de son duel
avec... Abraham dévié par Häberli. Ce dernier trouvait le poteau du
dernier rempart argentin (52e), tout comme Raimondi (8e), et à
chaque fois en précédant le nouveau défenseur central rhénan.



Après tous les remaniements d'inter-saison, Bâle manque
d'automatismes. Si Gelabert, Gjasula, Frei et Stocker montrèrent
quelques qualités intéressantes, ils ne trouvèrent jamais vraiment
Eren Derdiyok, très discret en pointe. Contrairement aux ailiers
d'YB Varela et Raimondi, qui alimentèrent régulièrement un Eudis
très encourageant et un Häberli extrêmement volontaire.



Avec Hochstrasser qui prend du volume et Yapi Yapo toujours autant
travailleur, la formation d'Andermatt semble avoir bien négocié sa
préparation estivale. En revanche, les approximations de sa défense
et son indiscipline lui coûtèrent une fois de plus cher et
pourraient lui faire perdre de précieux points au cours d'une
saison que les Bernois espèrent riche en titres. Eux qui attendent
depuis 1986 un sacre en championnat et 1987 une Coupe de
Suisse.



si/alt