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Serey Die: "Je ne suis pas un tricheur"

Serey Die regrette les soupçons de son président.
Serey Die regrette les soupçons de son président.
Mis en cause par son président Christian Constantin pour sa possible implication dans le truquage de Grasshopper-Sion (2-0), Serey Die clame son innocence. L'Ivoirien a confiance en la justice de la Suisse.

Mis en cause par Christian Constantin pour une éventuelle
participation au truquage de la rencontre Grasshopper - Sion de
mercredi dernier, Serey Die clame son innocence. Le milieu de
terrain ivoirien se dit par ailleurs déçu et scandalisé par les
soupçons que son président fait planer sur lui, tout en affirmant
sa confiance en la justice suisse.



"Ca me déçoit énormément, c'est une honte de penser qu'un
joueur qui se fait expulser trois fois est forcément impliqué dans
une pareille affaire!"
, déclare Serey Die, quelques instants
avant de faire face à des journalistes venus le rencontrer à
Martigny, à la sortie de l'entraînement auquel le joueur a
participé normalement.

"Cette situation est terrible et j'en suis désolé pour les
supporters et pour mes coéquipiers. Prétendre que j'ai triché est
mesquin. Je n'ai jamais de ma vie été approché afin de truquer un
match. D'ailleurs, pour approcher quelqu'un, je crois qu'il faut
d'abord bien le connaître. Et je ne suis pas un tricheur! Je n'ai
jamais volé ni été en prison."

"J'ai pensé que c'était l'arbitre"

D'ailleurs, pour
approcher quelqu'un, je crois qu'il faut d'abord bien le connaître

Serey Die

Sur la TV du
club, Serey Die exprime aussi son étonnement. "Quand j'ai
appris que le match avait peut-être été truqué, j'ai eu une idée.
En repensant aux circonstances de mon expulsion et au penalty qui
avait été sifflé contre nous, j'ai pensé d'abord que c'était
l'arbitr
e (ndlr: Jérôme Laperrière) qui était
accusé...
"



Serey Die est devenu suspect en raison de son expulsion mercredi
dernier à la 38e minute de la rencontre contre les Grasshoppers -
sa troisième de la saison -, au terme d'une "situation qu'il a
lui-même provoquée
", selon Christian Constantin, qui
s'exprimait ainsi dimanche au 19:30 de la TSR.



Prévenu par une connaissance de Londres de possibles manipulations
de cette partie, le président du club a immédiatement relayé ces
informations au procureur de la Confédération Alberto Fabbri. Selon
une enquête de la tsr, aucun bookmaker londonien n'a pour l'heure
fait état de mouvements suspects concernant la rencontre, comme
cela avait pu être le cas en janvier dernier au sujet du match de
tennis Llodra-Levy (2-6 0-6) au 1er tour du tournoi de Brisbane,
lequel avait immédiatement interpellé les sociétés de paris.



Le Ministère public, en charge du dossier sur les matches truqués
qui découle du scandale européen révélé l'automne passé, a demandé
à Christian Constantin de fournir des éléments écrits avant
d'ouvrir formellement une enquête, ce que ce dernier a fait.
"Nous avons en effet confirmé les entretiens que nous avons
eus
", explique-t-il.

"Je n'arrive pas à canaliser mon énergie"

Serey Die, qui refuse d'envenimer les choses, revient pour sa
part sur les circonstances de son expulsion devenue douteuse.
"Je n'arrive pas à canaliser mon énergie. Quand cela m'arrive,
je ne sais plus ce qui se passe. Mais il n'y a rien de suspect. Que
croyez-vous ? Que j'ai téléphoné au joueur de GC pour lui demander
de me provoquer ? Mais je ne le connais même pas ! Quand on est
payé pour faire quelque chose, on ne le fait pas aussi
bêtement..."




Et l'Ivoirien de rester optimiste. "La Suisse n'est pas
n'importe quel pays. C'est une démocratie, un Etat de droit, j'ai
confiance en sa justice. J'attends la fin de l'enquête pour songer
à mon avenir."
Un avenir qui pourra difficilement être lié à
celui du FC Sion. "Le problème, c'est que j'appartiens au club
juqu'en 2012."
L'avis du président: "S'il est innocent, il
a sa place au FC Sion. Sinon, c'est la fin de sa carrière dans le
football."




si/dbu

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