Vingt-quatre heures après son licenciement, le désormais
ex-coach du FC Zurich Bernard Challandes s'est exprimé sur sa
situation personnelle. Le directeur sportif du club zurichois Fredy
Bickel a pour sa part révélé que cette séparation représentait
"une de ses plus grandes défaites dans le monde du football
professionnel".
Challandes a pris une demi-heure supplémentaire pour dire au
revoir à son équipe. Il s'est ensuite présenté une ultime fois
devant les journalistes. Le Neuchâtelois avait demandé à pouvoir
s'exprimer une dernière fois avant de se retirer: "Je veux
encore un peu parler, pour la dernière fois, ensuite ce sera
fini."
Il a jeté un oeil dans le rétroviseur, sur "la plus belle
période de ma vie d'entraîneur", sur le titre de champion et
sur la qualification en Ligue des champions. "Les journalistes
oublient vite." Challandes a rappelé qu'il avait été accueilli
sur les bords de la Limatt avec scepticisme.
"Je n'ai pas été un héros"
Le solide Chaulier est également revenu sur les nombreux
reproches dont il a fait l'objet, notamment dans la presse
zurichoise. "Challandes se plaint continuellement? Non, c'est
faux, je ne veux pas me plaindre. Je ne me suis jamais plaint!
Jamais!, a fulminé le Neuchâtelois. Challandes est trop
gentil. C'est une bêtise de me reprocher d'être trop gentil. Je
n'ai pas non plus été un héros, ni un zéro d'ailleurs."
Fredy Bickel a ensuite pris le relais. "Bernard est un fan
d'Edith Piaf, c'est pour cela que je me permets de lui dire que je
ne regrette rien..." L'ex-entraîneur a répondu qu'il acceptait
la décision du club et qu'il restait un fan du FCZ, tout en
souhaitant à son successeur (provisoire) Urs Fischer une large
victoire face à Lucerne.
Lors de son discours d'adieu, la douleur de la séparation était
tout autant perceptible dans la voix de Bernard Challandes (Bickel:
"Il aime son équipe"), que l'amertume à l'égard de
certains plumitifs. Il a souvent manqué de reconnaissance pour son
travail.
La gêne de Canepa
Le licenciement de Bernard Challandes a été une décision
difficile à prendre pour le président du FC Zurich Ancillo Canepa.
Avec le Romand à sa tête, le club a connu "son année la plus
réussie". Le dirigeant, la voix manifestement gagnée par
l'émotion, a reconnu devoir beaucoup au technicien. "Nous lui
construirons un monument." Des mots qui mettent un point final
à une collaboration de presque trois ans.
Canepa et Bickel ont lié une relation particulière avec
l'attachant Neuchâtelois. Le trio communiquait sans tabou. C'est
une des raisons qui a repoussé la décision définitive du renvoi. Le
faux pas contre Aarau (0-1) n'aura finalement été que le dernier
d'une série débutée il y a quelques mois.
Car la chute du champion était déjà en cours depuis quelques
semaines. Canepa et Bickel ont senti l'inéluctable s'imposer à eux
lors du dernier match à domicile. "Nous ne pouvions pas faire
autrement, a lâché Bickel dépité. Nous ne pouvons pas
licencier cinq joueurs. Cela reste une de mes plus grandes
défaites."
si/tai
Koller au Letzigrund la saison prochaine?
Urs Fischer sera à la barre du FC Zurich jusqu'au terme de la saison en cours. La direction sondera simultanément le marché des entraîneurs, tout en gelant les discussions concernant les contrats de sept joueurs. Canepa ne veut pas entrer en discussion sur la composition de l'équipe, tout en admettant qu'il a peut-être manqué un leader sur le terrain.
Aucun plan concret n'est encore prêt du côté du Letzigrund concernant la saison prochaine. Canepa a tout de même quelques noms en tête. A commencer par celui de Marcel Koller, qui avait mené Saint-Gall et Grasshopper au titre de Champion de Suisse. "Je suis attentivement la carrière de Marcel Koller depuis plusieurs années, a reconnu Canepa. C'était un joueur très professionnel et il est devenu un entraîneur à succès très intéressant."
Super League, classement au 18 avril
1. Bâle 31 / 68
2. YB 31 / 68
3. GC 31 / 56
4. Sion 31 / 45
5. Lucerne 31 / 45
6. St-Gall 31 / 43
7. Zurich 31 / 41
8. NE Xamax 31 / 37
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9. Bellinzone 31 / 18
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10. Aarau 31 / 17