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Xamax, un déplacement périlleux à St-Gall. Bernasconi pas tendre

Le Xamax de Paito (en blanc) a tenu tête au FC Bâle de Markus Steinhöfer, mais s'est tout de même incliné le week-end dernier. [Keystone - Georgios Kefalas]
Le Xamax de Paito (en blanc) a tenu tête au FC Bâle de Markus Steinhöfer, mais s'est tout de même incliné le week-end dernier. - [Keystone - Georgios Kefalas]
La rencontre St-Gall - Neuchâtel Xamax, dimanche, opposera les deux derniers du championnat de Super League. Avant-derniers, les Neuchâtelois n'ont pas le droit à l'erreur. Le président Bernasconi évoque la présidence.

Avant-dernier du classement de Super League, avec un point d'avance sur St-Gall, Xamax se déplace en Suisse orientale dimanche (16h/27e journée) pleinement conscient de l'enjeu. L'entraîneur Didier Ollé-Nicolle espère toutefois que ses protégés sauront oublier le contexte pour se sublimer.

Le déplacement chez St-Gall (qui reste sur 4 points en 2 matches après une série de 8 défaites et 1 nul) ne tombe pas vraiment au bon moment pour Xamax. Les Neuchâtelois affichent en effet, eux, un trend opposé. Victorieux à la reprise contre Sion, ils ne se sont plus imposés depuis, alignant 6 défaites et 1 nul. "Je suis sûr qu'une victoire nous lancerait dans une bonne série", assène Ollé-Nicolle. L'entraîneur souhaite que son équipe soit "consciente de l'enjeu mais pas trop, pour ne pas oublier de jouer ce match".

Heureux des dernières prestations de sa formation, le Français appelle de ses voeux le concours d'une réussite qui, estime-t-il, fuit les siens, qui "fait que les poteaux sont plutôt sortants que rentrants en ce moment".

Dans le vrai ?

Battu sans être - et de loin - ridicule chez les Young Boys (3-2), à Bâle (1-0) et contre Zurich (2-1), Xamax manque cruellement d'efficacité devant le but adverse. "C'est avec la confiance notre plus grand problème, explique l'entraîneur. La pire des choses dans le football, c'est quand on sent que tout le monde lâche l'affaire. Ce n'est pas notre cas et je tiens un discours positif à mon équipe car elle travaille dur."

Selon Sylvio Bernasconi, Didier Ollé-Nicole était un bon choix. [Keystone - Georgios Kefalas]
Selon Sylvio Bernasconi, Didier Ollé-Nicole était un bon choix. [Keystone - Georgios Kefalas]

Et de poursuivre: "Nous avons tenu tête à Bâle et Zurich, les deux meilleures équipes du pays, et avons même pris les choses en mains. Ce sont des signes qui montrent que nous sommes dans le vrai." Sauf que la vérité du classement est bien différente...

Si malchance et manque de réussite ont effectivement joué de très mauvais tours aux Xamaxiens, ils ne suffisent cependant pas à expliquer entièrement un bilan de 22 points en 26 matches de championnat. Didier Ollé-Nicolle ne peut par ailleurs plus invoquer la difficulté d'arriver en cours de saison et de passer après un collègue, lui qui a eu ses joueurs à disposition durant toute la préparation hivernale.

Un ratio pas meilleur que celui d'Aeby...

Or, force est de constater que son ratio (18 points en 19 matches) n'est pas franchement plus impressionnant que celui de son prédécesseur Jean-Michel Aeby (4/6). Et que la volonté du Français de bâtir le sauvetage du club autour de la défense n'a pas encore vraiment porté ses fruits: 31 buts concédés en 19 parties de championnat (1,63 de moyenne).

"N'oublions pas que l'équipe est jeune et que plusieurs joueurs découvrent la Super League, rappelle Ollé-Nicolle. Il faut que ces jeunes s'épanouissent et nous devons les y aider, malgré l'urgence du moment."

Un besoin pressant de points qui ne devrait néanmoins pas pousser le Français vers des grands changements, mais plutôt vers un affinage de la préparation. "Chacun doit être plus pointu dans son rôle sur le terrain et nous devons être plus spontanés dans la surface adverse, dans le dernier geste. C'est la spontanéité qui va faire la différence." En espérant, aussi, que la chance décide spontanément d'aider Xamax.

Sylvio Bernasconi pas tendre avec son ex-possible successeur

Sylvio Bernasconi n'a guère été tendre avec Daniel Knöpfel, son ex-possible successeur. [Keystone - Sandro Campardo]
Sylvio Bernasconi n'a guère été tendre avec Daniel Knöpfel, son ex-possible successeur. [Keystone - Sandro Campardo]

Sylvio Bernasconi n'a pas changé d'avis: il quittera bien la présidence de Neuchâtel Xamax en fin de saison. L'entrepreneur devrait lever d'ici un mois le voile sur le nom de son "successeur", qui sera comme attendu quelqu'un de son entourage. En attendant, il n'est pas tendre avec Daniel Knöpfel, qui s'est retiré de la course.

SPORTINFORMATION: Sylvio Bernasconi, où en êtes-vous dans vos démarches concernant la nouvelle présidence ?

SYLVIO BERNASCONI: Eh bien, vous avez bien vu ce qui s'est passé ces dernières semaines. La personne qui était intéressée (réd.: il s'agit de Daniel Knöpfel) n'a pas réussi à obtenir les fonds nécessaires. C'est dommage, il était bien en photo... Ca oui, cela a donné de jolies photos dans la presse. Mais ça s'est arrêté là ! Il n'avait pas de surface.

- Quelle sévérité !

SYLVIO BERNASCONI: Ce que je dis est vrai. Il a trouvé comme excuse le retrait des investisseurs avec qui il était en contact. Cela m'a bien fait rire. Des investisseurs, en football ou en hockey, cela n'existe pas. Soit on devient sponsor pour se faire connaître, soit on met de son argent personnel. Cet épisode nous a simplement montré que la place de cette personne restait dans son garage (réd.: M. Knöpfel dirige des garages dans la région).

- Revenons à la question. Où en est le dossier de la présidence ?

SYLVIO BERNASCONI: Je confirme que la solution sera interne, c'est-à-dire que mon successeur sera quelqu'un de proche qui appartient déjà au groupe Bernasconi. Je pense dévoiler mon plan tout prochainement. Disons dans un mois. Mais pour l'heure, nous avons d'autres soucis plus importants...

- Il faut croire que la situation sportive vous touche encore ?

SYLVIO BERNASCONI: Je vais arrêter, oui, mais j'aimerais bien laisser le club en Super League.

- Encore une fois, Xamax lutte pour son maintien. Quelles ont été vos erreurs, cette année encore ?

SYLVIO BERNASCONI: Si je le savais, j'aurais corrigé le tir depuis longtemps. Je ne regrette pas du tout le choix Ollé-Nicolle. Il me semble vraiment que l'équipe travaille. Je ne comprends pas.

si/dbu

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Axpo Super League, 27e journée (09-10.04)

Bellinzone - Thoune SA 17h45
Lucerne - Sion SA 17h45
St-Gall - NE Xamax DI 16h00
Young Boys - Bâle DI 16h00
Zurich
- Grasshopper DI 16h00

Classement (03.04)

1. Bâle 26/56
2. Zurich 26/49
3. Young Boys 26/44
4. Lucerne 26/41
5. Sion 26/39
6. Thoune 26/32
7. Bellinzone 26/26
8. Grasshopper 26/24
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9. NE Xamax 26/22
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10. St-Gall 26/21

9=barrage. 10=relégation

Challenge League, 22e journée (09-11.04)

Locarno - Kriens SA 17h30
Stade Nyonnais - Bienne SA 17h30
Wil - Aarau SA 17h30
Lausanne -
Servette SA 18h00 (en direct sur tsr2)
Winterthour - Schaffhouse SA 18h00
Lugano - Yverdon SA 19h30
Delémont - Vaduz DI 15h30
Wohlen - Chiasso LU 20h10

Classement (04.04)

1. Lugano 21/52
2. Vaduz 21/51
3. Lausanne 21/44
4. Servette 21/38
5. Chiasso 21/36
6. Bienne 21/31
7. Delémont 21/30
8. Stade Nyonnais 21/26
9. Schaffhouse 21/24
10. Winterthour 21/24
11. Wohlen 21/24
12. Wil 21/24
13. Aarau 21/21
14. Kriens 21/20
15. Locarno 21/15
16. Yverdon 21/13

Les fans suisses 10es en Europe

La Super League a attiré près de deux millions de supporters dans les stades de Suisse la saison dernière. Une enquête de l'UEFA a classé les fans du pays à la dixième position en Europe, avec une moyenne de 11'059 spectateurs par rencontre.

Au premier rang, on trouve la Bundesliga avec 42'500 supporters par match. Le podium est complété par l'Angleterre (34'151) et l'Espagne (28'286). La Suisse est précédée par l'Italie, la France, les Pays-Bas, l'Ecosse, la Russie et la Belgique.