Neuchâtel Xamax se sépare avec effet immédiat de son entraîneur Didier Ollé-Nicolle. Le technicien savoyard prend la porte au lendemain de la défaite de son équipe 4-1 contre Thoune, qui remet le club en danger de relégation en Super League.
Le licenciement d'Ollé-Nicolle est la première mesure concrète des nouveaux propriétaires tchétchènes du club "rouge et noir". Sylvio Bernasconi n'est en effet plus l'actionnaire majoritaire de Neuchâtel Xamax ni le président, remplacé respectivement par le Russe Bulat Chagaev et Andreï Rudakov.
Objectif maintien
Andreï Rudakov, ancien footballeur professionnel notamment du CSKA Moscou et de Bulle, installé à la présidence par le nouveau propriétaire, n'a pas voulu détailler le projet des nouveaux patrons. "Le premier objectif est le maintien, puis la victoire en Coupe de Suisse. Laissez-nous le temps de travailler, nous expliquerons notre plan plus tard."
En outre, le Conseil d'administration voit l'entrée de Olga Danese.
Challandes arrive?
Réputé pour ses conceptions tactiques axées d'abord sur le renforcement de la défense, l'ancien entraîneur de Nice avait apporté une certaine assise à Neuchâtel Xamax les premiers temps. Mais sans pouvoir réellement l'extirper de la zone de relégation. Le technicien français a par ailleurs mené l'équipe en finale de la Coupe de Suisse, où Xamax affrontera Sion à Bâle le 29 mai.
Selon le site du "Matin", Bernard Challandes devrait succéder à Didier Ollé-Nicolle à la barre de Neuchâtel Xamax. Le technicien neuchâtelois de bientôt 60 ans doit cependant encore finaliser la rupture de son contrat avec Sion.
La Ligue attend de voir
Le rachat de Neuchâtel Xamax par Bulat Chagaev ne remet pour l'heure rien en question du côté de la Swiss Football League. Le club, qui a obtenu sa licence pour la saison prochaine au nom de Sylvio Bernasconi, n'a a priori aucun besoin d'apporter plus de précisions pour le moment.
"Le nouveau propriétaire sera soumis aux mêmes obligations que son prédécesseur et que tous les autres propriétaires de clubs", explique le directeur de la SFL Edmond Isoz. "Il sera cependant tenu de donner des explications et de fournir des documents s'il entend modifier le budget annoncé dans la demande de licence, déposé au mois de mars, par Xamax."
Si la prise de pouvoir de l'homme d'affaires tchétchène suscite quelques interrogations, voire quelques craintes, la Ligue veut laisser le bénéfice du doute à M. Chagaev. "La SFL n'est pas un Etat de droit mais a la charge de l'organisation des compétitions sportives. Comme pour tous les autres clubs, nous surveillerons tout au long de l'année si tout est en ordre, si les salaires, les assurance ou autres charges sociales sont payés. Nous disposons de plein d'éléments qui nous permettent d'agir relativement rapidement si besoin est."
Edmond Isoz n'ignore cependant pas les possibles dérives que ce rachat pourrait entraîner. "Nous avons déjà vécu pas mal de choses dans le football. Mais, par exemple, lors de la faillite de Lugano, le propriétaire était tessinois. Il ne faut pas avoir de préjugés. Le football d'aujourd'hui se rapproche du monde de la finance, car il a besoin d'argent. Nous savions, quand nous avons ouvert l'ère des sociétés anonymes, en 2004, quels pourraient être les problèmes engendrés. Nous avons jugé qu'ils étaient acceptables. Le propriétaire a une responsabilité pénale, ce qui offre la possibilité d'intervenir."
si/lper
Axpo Super League, classement (12.05)
1. Zurich 33/66
2. Bâle 33/66
3. Sion 33/52
4. YB 33/50
5. Thoune 33/46
6. Lucerne 33/45
7. GC 33/35
8. NE Xamax 33/30
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9. St-Gall 33/30
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10. Bellinzone 33/28