Tout reste possible pour Servette, battu 1-0 à Bellinzone

Une volée fantastique de Pavel Pergl risque de peupler longtemps les cauchemars du Servette FC. La promotion s'est peut-être éloignée pour les Genevois après le but de la 88e du Tchèque, qui a offert la victoire 1-0 à Bellinzone en barrage aller de promotion/relégation Super League/Challenge League.

Le magnifique geste de Pergl

Pavel Pergl a armé une reprise parfaite sur un corner de Sermeter au second poteau. Libre de tout marquage, le défenseur offrait à ses couleurs un

succès presque inespéré. Malgré l'avantage du terrain, la formation de Super League fut, en effet, très largement dominée. Cette victoire place bien sûr les Tessinois en position de force avant le match retour de mardi.

Ne pas avoir encaissé un seul but au Comunale pourrait s'avérer décisif pour les joueurs de Martin Andermatt. Avant ce dénouement très heureux, Bellinzone n'avait joué qu'un quart d'heure. Le premier, marqué par les malheurs de Lustrinelli. Le capitaine tessinois provoquait habilement un penalty à la 8e minute qu'il expédiait toutefois sur la transversale. Cinq minutes plus tard, il exploitait à nouveau les errements de la défense genevoise pour se retrouver seul devant Gonzalez qui fermait bien son angle.

Deux chances en or genevoises

Le reste du match a appartenu aux Servettiens. Sans toucher au génie, les Genevois ont exercé un ascendant très net. Avec la patte gauche de De Azevedo et la vitesse de Vitkieviez sur les côtés, ils ont proposé plusieurs mouvements intéressants. Seulement, leur manque de réalisme dans la surface adverse fut criant.

Après un coup-franc lointain de De Azevedo sur la base du poteau à la 5e minute, les Genevois ont bénéficié de deux chances en or: une reprise de Pont à la 29e après un renvoi de Zotti sur une frappe de Vitkieviez et, surtout, une tête d'Eudis sur un centre de De Azevedo (53e). Deux semaines après une défaite impardonnable à Locarno, le Servette FC s'incline une nouvelle fois au Tessin.

A Bellinzone, les Genevois auraient certainement obtenu un tout autre résultat s'ils avaient pu compter sur Julian Esteban, qui fut éblouissant pendant deux mois. Seulement, une blessure de plus ne lui permet pas de disputer ce barrage qui aurait été taillé pour lui.

Joao Alves: "c'est toujours du 50-50"

Malgré le coup de massue reçu avec ce but de Pergl à la 88e minute, Joao Alves veut encore y croire. "C'est toujours du 50-50", lâche-t-il. "Nous ne sommes menés que 1-0 à la mi-temps. Sur un but fantastique que l'on ne marque qu'une seule fois dans sa vie, soupire l'entraîneur portugais du Servette FC. Mais nous aussi, nous avons eu notre chance dans cette rencontre. Nous avons affronté une équipe malicieuse, expérimentée. Le premier quart d'heure fut pénible. Mais après, nous sommes parvenus à imposer notre jeu".

"Mardi, j'attends un stade plein. Nous avons encore toutes nos chances dans ce barrage. Marquer, nous savons le faire, poursuit-il. Je dois rappeler une vérité: nous avons la meilleure attaque de la Challenge League avec 75 buts".

Martin Andermatt tenait à en souligner une autre. "J'ai affirmé que Servette était bien cette saison la meilleure équipe de la Challenge League. Ce match aller l'a démontré, explique le Zougois. On voit tout de suite la marque de Joao Alves, dont j'ai conservé un très grand souvenir en tant que joueur."

Martin Andermatt: "J'ai bon espoir"

Pour Martin Andermatt, nommé lundi à la tête du club, ses joueurs ont payé la rencontre de mercredi contre les Grasshoppers. "Mentalement, cette partie a laissé des traces, souligne-t-il. C'est le match de la dernière chance, faut-il le rappeler. Aujourd'hui, je ne veux retenir que notre entame et les trois dernières minutes. Pour le reste, l'équipe n'a pas été à la hauteur. J'ai bon espoir pour mardi. Ne pas prendre de but lors de ce match aller sera peut-être à l'arrivée capital."

si/bao