Le FC Sion refuse de jouer à La Maladière

Les Valaisans en feront de même avec les prochaines rencontres à l'extérieur, jusqu'à ce que ses nouvelles recrues soient qualifiées. Lors d'une conférence de presse à Martigny, Christian Constantin a estimé que son club se trouvait dans "un cas de force majeure" et qu'il était en droit de refuser de jouer.

Sion, qui reçoit dimanche Young Boys (les convocations ne sont envoyées que pour les matches à l'extérieur), devait ensuite se déplacer à Neuchâtel, puis à Bâle le 6 août.

De son côté, la SFL a réagi en soirée par le truchement de son président Thomas Grimm. "Je prends tous les présidents de la ligue au sérieux, Constantin y compris. Mais je lui rappelle sa responsabilité globale: il est membre lui aussi de la SFL", a indiqué M.Grimm. Il espère que le recours du FC Sion sera traité "aussi vite que possible."

Le scénario d'éventuels matches annulés du FC Sion n'est pas catégoriquement exclu par le juriste. "Constantin peut naturellement décider ce qu'il veut. Il est le président du FC Sion. Les instances compétentes de la ligue traiteraient les conséquences en temps utile", a expliqué Thomas Grimm.

Une nouvelle série de recours

Pour mémoire, la SFL s'était alignée vendredi dernier sur la FIFA concernant l'interdiction de transferts imposée au FC Sion après "l'affaire El-Hadary". La ligue avait confirmé que les six nouvelles recrues valaisannes (Stefan Glarner, Pascal Feindouno, José Julio Goncalves, Gabri, Billy Ketkeophomphone et Mario Mutsch) ne pourraient pas être qualifiées avant janvier 2012, soit conformément à la sanction de la FIFA (2 périodes consécutives sans transfert).

Le FC Sion a déposé lundi un premier recours auprès de la SFL. Mais Christian Constantin a d'ores et déjà affirmé qu'il croyait peu à cette mesure. Le boss de Tourbillon pense donc déjà à un nouveau recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).

La FIFA attaquée

Devant la presse, Christian Constantin s'est aussi montré virulent envers la FIFA, coupable selon lui de faire pression sur la SFL et le TAS. L'architecte martignerain a même envoyé lundi une lettre au service juridique de la FIFA, dont il stigmatise les "agissements sournois" et le "comportement intolérable" vis-à-vis de son club.

Dans cette lettre, le président valaisan redonne sa vision de l'affaire El-Hadary et y critique les "erreurs crasses" de la FIFA. Il insiste aussi sur le "préjudice financier important" subi par son club, contraint de refuser cette année le transfert de plusieurs de ses joueurs (il cite Sio, Adailton, Serey Die, Vanczak et Zambrella).

Christian Constantin demande que le service juridique de la FIFA "revienne à la réalité" en retirant l'affaire du TAS et en autorisant immédiatement les transferts. Il propose aussi une deuxième variante "moins radicale", dans laquelle le TAS accorderait un effet suspensif.

si/lper