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La demande en faillite d'un créancier retirée

Les nuages s'amoncellent sur le Servette FC de Majid Pishyar [JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
La saga du Servette FC de Majid Pishyar a connu un nouveau chapitre. - [JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Le Servette FC obtient un sursis. Après avoir annoncé une requête de mise en faillite du club grenat, un créancier est revenu sur sa décision. Il venait de recevoir un acompte de plusieurs milliers de francs.

Servette est sur le fil du rasoir. Menacé d'une demande de mise en faillite, le club a obtenu un sursis en versant 30'000 francs à une société de nettoyage qui lui réclamait quelque 90'000 francs d'arriérés de paiement, cumulés depuis le mois d'août.

"Nous avons reçu cet acompte vendredi et sommes sensibles à ce geste de bonne volonté", a déclaré à Sportinformation l'avocat de la société de nettoyage Cleantonic, Me Cédric Berger. "Nous renonçons à demander la faillite de Servette."

D'autres discussions en vue

Peu auparavant, dans la "Tribune de Genève" du jour, l'avocat avait affirmé vouloir requérir la faillite devant la justice genevoise lundi, sans poursuites préalables. Dans la foulée, en réaction, Servette a publié sur son site un communiqué de son président Majid Pishyar annonçant le versement en dernière minute de l'acompte de 30'000 francs qui permet au club de souffler un peu.

Ces derniers jours, les demandes de Cleantonic pour le versement de cet acompte étaient restés vaines. Me Berger estime que "les efforts des journalistes" pour révéler l'affaire ne sont probablement pas étrangers à l'évolution de la situation. Mais l'ardoise n'est pas effacée pour autant. Les deux parties doivent se retrouver la semaine prochaine pour discuter d'un échéancier en vue d'un remboursement global étalé sur plusieurs mois. Cleantonic, qui s'occupe du nettoyage du stade de Genève, est disposée à poursuivre sa collaboration si un accord est trouvé.

Manque de rentrées financières

Le patron de Cleantonic est Stéphane Guex, un ancien joueur professionnel du club. Dans la "Tribune de Genève", "il estime avoir été mené en bateau" (par rapport aux engagements non tenus). "On a utilisé mes sentiments en me disant que je faisais partie de la famille", a-t-il critiqué.

Majid Pisyhar s'est déclaré "grandement attristé qu'un homme qui se dit proche du club ne se soucie pas plus des difficultés qui sont les nôtres et se fasse l'écho d'une menace de faillite dans la presse".

Sur le fond, le président reconnaît cependant que le club accuse "un certain retard dans le paiement de plusieurs factures". Et d'expliquer: "Le manque de revenus liés à la pause hivernale et l'absence de match à domicile ont eu un impact considérable sur notre trésorerie." Il promet que dès que le Championnat reprendra (ce week-end), le club sera "en meilleure position pour répondre à ces demandes financières".

si/alt

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