Sion s'embourbe à Tourbillon face au SFC

Servette a, semble-t-il, trouvé le secret de la réussite à Tourbillon. Comme lors du derby le 28 août (0-4), les Grenat ont réduit au silence la force de frappe du FC Sion (0-1), qui se retrouve à 17 points de la 8e place de Super League.

Sous les yeux de Bernard Challandes et de près de 12'300 spectateurs, les Servettiens ont livré une remarquable leçon de tactique. Plus agressifs lors de la première demi-heure, ils ont par la suite patiemment soutenu la pression sédunoise en attendant l'opportunité.

Celle-ci s'est présentée à la 84e. Ruefli profitait alors d'un contre pour adresser un centre millimétré à Karanovic, qui survolait la défense valaisanne pour offrir la victoire aux siens.

Le courage de Goran Karanovic

Les Servettiens ont encore une fois pu compter sur leur buteur providentiel. Blessé à une cheville, le numéro 9 du SFC a ignoré la douleur pour venir en aide à ses coéquipiers. Bien lui en a pris! Cet acte de courage lui a permis d'inscrire son 7e but en championnat.

Une solidarité exemplaire donc, qui n'est pas sans rappeler celle présentée par les joueurs de NE Xamax au 1er tour.

Face à ce groupe compact et uni dans la difficulté, le collectif du FC Sion a paru bien pâle. Surtout dans le secteur offensif, où les rouages ne sont pas encore suffisamment bien huilés entre les renforts arrivés durant la trêve hivernale. Toujours aucun but en 2012, la situation devient critique.

Quand les rôles sont inversés

N'en déplaise aux supporters, dont les chants et les banderoles rappelaient les clichés véhiculés par ce derby historique entre les "nantis" genevois et les "montagnards" valaisans, les rôles sont désormais inversés.

L'argent est du côté du FC Sion, les valeurs d'abnégation, de courage sont elles passées chez les Grenat. Reste encore à savoir si ces vertus montrées sur le terrain permettront à l'horizon servettien de s'éclaircir un peu.

La perspective de jouer une Coupe d'Europe pourrait y aider également. Quatrième à 4 points d'YB avec un match en moins, le SFC peut encore rêver.

Roussey: "c'est peut-être inquiétant"

MARIO MUTSCH: On n'a pas vraiment montré nos qualités de jeu en première mi-temps. Dans l'ensemble, on a été décevant, même si on a mieux joué après la pause. On s'est créé des opportunités sans les mettre au fond. C'est plus que frustrant et difficile à digérer surtout dans un derby. Trois matches, un point, cela ne cadre pas avec les ambitions de notre équipe. L'état de la pelouse n'est pas une excuse, les deux équipes ont évolué sur le même terrain.

DIDIER CRETTENAND: On a cherché des solutions. On a beaucoup travaillé, mais ça ne voulait pas passer. La chance n'était pas avec nous également avec le poteau de Vanczak (ndlr: 43e). On a eu beaucoup de peine à poser notre jeu en première mi-temps, il nous a fallu 45 minutes pour mettre du mouvement dans notre jeu. Il n'y a qu'une chose qui compte dans un derby: la victoire.

LAURENT ROUSSEY (coach): On n'a pas vu de dynamisme dans notre jeu durant les trente premières minutes. C'est peut-être inquiétant, notre jeu offensif a été très pauvre. Tout n'est pas intégré par rapport à la demande, à la percussion devant. Il y a de la qualité, mais ce soir ça a été insuffisant.

Pizzinat: "un exploit incroyable"

LIONEL PIZZINAT: Je tiens à remercier mes coéquipiers. Je peux vous dire que dans les conditions actuelles, cette victoire est un exploit incroyable. On a une équipe qui se bat et on est vraiment heureux. On a composé avec les moyens du bord et on a eu un maximum d'efficacité.

VINCENT RUEFLI: C'était un vrai derby. C'était difficile, on a joué le contre comme le voulait le coach.On a attendu, on savait qu'ils allaient pousser sur la fin devant leur public. Mon centre? J'ai bien senti le coup, je me suis arraché, j'ai centré et Goran a fait le reste en marquant le but.

Karanovic: "tout le monde a tout donné"

GORAN KARANOVIC: Sur le but, je me suis caché un peu au deuxième poteau, j'ai sauté un peu plus haut et voilà. Avant que je rentre le coach m'a demandé si je voulais jouer ou non (ndlr: en raison de sa blessure à une cheville) et j'ai dit oui. Tout le groupe a tout donné, on a été agressif derrière et très efficace devant.

JOAO CARLOS PEREIRA (coach): On savait la qualité de notre adversaire. On a bien préparé ce match et notre approche tactique a été bonne. On est très content de prendre les trois points avec l'espoir que tout aille bien chez nous par la suite.

Sion, Ludovic Perruchoud

Un point pour LS

Au rayon des désargentés, la rencontre entre les Grasshoppers et Lausanne n'a guère été plus animée. Le 0-0 final est au moins bon à prendre pour un LS qui cueille là son deuxième point seulement de la saison à l'extérieur...

si/fayet