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Le club grenat dépose son bilan!

Un entraineur du Servette et son joueur arrivent au centre d'entrainement du Servette FC, ce mercredi 29 fevrier 2012 au centre sportif de Balexert a Geneve. Selon le site internet de la Tribune de Geneve, une mise en faillite sans poursuite prealable va etre deposee contre Servette. La requete emane de la societe GIB Sportswear, qui fournit les maillots du club genevois. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Le club grenat avait déjà connu les affres du dépôt de bilan en 2005 déjà. - [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Surendetté, le Servette FC dépose son bilan avec effet immédiat, a annoncé le président du club grenat Majid Pyshiar. A moins d'un miracle, le club aux 17 titres nationaux quittera donc le football professionnel, comme Neuchâtel Xamax le 18 janvier dernier.

Le Servette FC a déposé jeudi son bilan auprès de la Chambre commerciale du tribunal de première instance de Genève. Des repreneurs se sont manifestés et des pourparlers sont en cours entre toutes les parties. La Swiss Football League reste mesurée mais a fait part de son pessimisme.

Le cabinet d'avocats du club précise dans un communiqué signé par Me Dominique Warluzel que le président et unique actionnaire Majid Pishyar "a fait abandon de l'intégralité de ses créances envers le club", confirmant ainsi que la Servette Football Club 1890 SA est à vendre.

En contact avec d'éventuels repreneurs

"Des pourparlers avancés se poursuivent avec des tiers partenaires et/ou investisseurs", continue Me Warluzel. En déposant son bilan, le club a ouvert la voie à ces éventuels repreneurs, lesquels auraient déjà été, selon les informations recueillies par Sportinformation, en contact avec le juge en charge du dossier.

Interrogé par RTS La Première, Me Dominique Warluzel a indiqué ne pas croire à d'éventuels repreneurs. "Qui est prêt à perdre 300'000 francs par mois?", s'est interrogé l'avocat.

De son côté, la Ligue "a pris connaissance" de la situation de Servette mais "ne peut pas fournir des renseignements complémentaires", notamment "des éclaircissements concernant la suite de la procédure (en particulier pour la compétition)", écrit-elle dans un communiqué.

Sur le terrain samedi

Les joueurs du club auraient toutefois reçu, selon l'un d'eux, la garantie de pouvoir jouer samedi à Thoune pour le compte de la 23e journée de Super League. Ces derniers seront donc bel et bien présents sur la pelouse de l'Arena Thun.

Pas de répit pour le président du SFC Majid Pishyar. [MARTIAL TREZZINI]
Pas de répit pour le président du SFC Majid Pishyar. [MARTIAL TREZZINI]

Absent depuis longtemps de Genève, tout comme ses fils également membres de l'organigramme du club, Majid Pishyar a publié sur le site de Servette une prise de position.

L'homme d'affaires iranien assure avoir "tout tenté pour assurer le futur du club", mais regrette que son appel à l'aide lancé début février à l'attention des pouvoirs publiques et des milieux économiques n'ait pas porté ses fruits. "Toutefois nous continuons à nous battre pour le SFC", affirme encore M. Pishyar.

Sept ans après la faillite

A la tête du SFC depuis plus de quatre ans, Majid Pishyar éprouvait depuis plusieurs mois beaucoup de difficultés à honorer les créances de Servette, y compris les salaires des joueurs et des employés du club.

Ce dépôt de bilan intervient un peu plus d'un mois après la faillite de Neuchâtel Xamax, dont le propriétaire Bulat Chagaev est actuellement en détention préventive. Il intervient surtout sept ans après la retentissante faillite du SFC, alors présidé par Marc Roger, reconnu coupable par la justice d'avoir précipité la fin du club grenat.

si/adav

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Pas une première pour Pishyar

Majid Pishyar, à la tête du Servette FC depuis 2008, avait déjà connu des difficultés en Autriche, entre 2004 et 2007, alors qu'il était le propriétaire d'Admira Wacker, placé en liquidation après deux relégations. L'homme d'affaires iranien est également aux commandes d'un autre club, Beira Mar, en 1re division portugaise.

Les Autorités genevoises parlent de gâchis

Il existe un petit laps de temps pour examiner les conditions d'une reprise du Servette FC, a souligné le conseiller d'Etat Charles Beer interrogé par l'ats. Le ministre responsable du sport s'emploie à fédérer les énergies autour de cette éventualité. "J'agis en bons offices, car l'Etat n'a pas à participer à la gestion d'une SA", a-t-il souligné.

Un certain nombre de mouvements semblent s'amorcer ici et là en vue d'une reprise, selon M.Beer. Le but est que les éléments ne s'annihilent pas, mais qu'ils s'additionnent, a-t-il ajouté. De son côté, la ville "prend acte avec inquiétude" du dépôt de bilan. Regrettant ce "gâchis", le conseiller administratif Sami Kanaan en charge des sports espère que le club trouvera rapidement un repreneur et qu'il puisse sauver sa licence.