Au lendemain du dépôt de bilan du Servette FC, joueurs et entraîneurs du club ne se démobilisent pas. Joao Carlos Pereira affirme même que les nouveaux investisseurs trouveront "une équipe affamée."
C'est dans l'incertitude la plus totale que Servette se rend à Thoune samedi pour y disputer, peut-être, son dernier match de Super League. Ce match pourrait être l'ultime chance de convaincre d'éventuels investisseurs de sauver un club qui a déposé son bilan jeudi.
"Si quelqu'un décide de reprendre Servette, il trouvera une équipe affamée." L'entraîneur grenat Joao Carlos Pereira n'hésite pas à jouer les commerciaux pour convaincre un futur repreneur.
La rencontre de samedi servira donc de vitrine au SFC. "Il faut attirer les repreneurs et leur donner envie de nous racheter", lâche le défenseur Schlauri.
7 millions pour finir la saison
Pour éviter la faillite, Servette a besoin urgemment de 1,5 million de francs au moins, puis de 7 millions pour finir la saison, selon les chiffres donnés par l'avocat du club Olivier Péclard dans une interview au "Blick". Il évoque "plusieurs pistes" de repreneurs potentiels.
"Le juge des faillites prendra sa décision la semaine prochaine" (après le dépôt de bilan effectué jeudi par Servette), précise Me Péclard. "Il pourra soit prononcer la faillite, l'ajourner, la révoquer ou encore donner son accord à un contrat par abandon d'actifs."
Dans une première étape, pour échapper au pire, il faudrait "environ un million et demi de francs afin de couvrir les salaires sur deux mois (deux fois 650'000 francs) ainsi que d'autres créances urgentes", précise l'avocat. Et pour obtenir une révocation de faillite, il faudrait que "le repreneur efface toutes les dettes d'un coup". Me Péclard énonce une somme "autour des 7 millions de francs" nécessaire pour que les Grenat puissent finir la saison, un montant qui rejoint les estimations de la "Tribune de Genève".
Me Péclard a conseillé au président et actionnaire unique Majid Pisyhar - absent de Genève - de céder le club pour la somme symbolique d'un franc.
La veille, le club avait expliqué que le dépôt de bilan visait à ouvrir la porte à d'éventuels repreneurs. Parmi les investisseurs potentiels évoqués par la presse figure un groupe autour de Costinha, l'actuel directeur sportif de Servette.
si/bond
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