Modifié

Les salaires en retard bientôt payés

Kneub [SALVATORE DI NOLFI]
Le directeur administratif du SFC Philippe Kneubühler a de quoi sourire, l'éclaircie se précise à l'horizon. - [SALVATORE DI NOLFI]
La caisse cantonale genevoise de chômage vient en aide à Servette en s'apprêtant à payer les salaires en retard des joueurs et du personnel, pour la période de janvier à mi-mars. Ces versements d'arriérés, que le club devra ensuite rembourser à la caisse, doivent permettre au club de se mettre en règle avec la Swiss Football League pour obtenir sa licence de jeu.

"Ce système d'aide de la Caisse cantonale est méconnu mais il existe, et nous avons la chance d'être bien entourés (ndlr:en matière de conseils)", a déclaré à Sportinformation le directeur administratif de Servette Philippe Kneubühler, confirmant des informations des sites de la "Tribune de Genève" et du "Matin". Le club étant en ajournement de faillite, la loi ne lui permet pas de rembourser les arriérés d'avant le 19 mars, soit la date de la décision d'ajournement. C'est la Caisse de chômage qui reprend les créances, jusqu'à concurrence de 10'500 francs par salarié et par mois, pour en l'occurrence une période de deux mois et demi.

"Je suis optimiste"

La mesure concerne les salaires d'une soixantaine d'employés et de joueurs du club, qui devraient être payés d'ici vendredi de la semaine prochaine. Le total des versements est inférieur au million de francs, précise M. Kneubühler. "Cette situation est extrêmement favorable pour nous", ajoute-t-il. Les exigences de la SFL concernant la licence pour la saison prochaine devraient pouvoir être remplies, même s'il est acquis que le précieux sésame ne sera, le cas échéant, délivré qu'en deuxième instance.

D'ici là, le club doit encore et surtout boucler son plan d'assainissement. Il a jusqu'à jeudi prochain pour le présenter à la juge Fabienne Geisinger, qui décidera de l'avenir du FC Servette actuellement toujours en sursis. Le club doit trouver entre 5 et 10 millions de francs (la fourchette est fonction des créances qui pourront être abandonnées ou pas) afin de remettre les compteurs à zéro et boucler la saison. "Nous sommes en plein travail, nous discutons avec beaucoup de monde et je suis optimiste", déclare M. Kneubühler. Il s'agira ensuite, si le club est sauvé et assaini, de planifier la saison prochaine, avec les personnes qui se seront engagées à le sortir de l'eau.

si/lper

Publié Modifié