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Christian Gross "n'a pas eu assez de temps"

Christian Gross ne comprend pas son éviction, qu'il juge précipitée. [LUKAS LEHMANN]
Christian Gross ne comprend pas son éviction, qu'il juge précipitée. - [LUKAS LEHMANN]
Un jour après son limogeage par les Young Boys, Christian Gross s'est présenté devant la presse à Berne. Le Zurichois de 57 ans a avoué avoir passé une très mauvaise nuit et regretté ne pas avoir eu davantage de temps pour faire progresser l'équipe.

- Christian Gross, vous aviez été présenté il y a dix mois comme l'entraîneur qui pourrait ramener le titre à Berne. Mais vous avez échoué. Votre réaction?

CHRISTIAN GROSS: "Je suis très déçu. A mon avis, le projet a été stoppé trop tôt. Je savais que ma tâche serait immensément difficile ici. Les gens qui m'ont fait venir étaient conscients que je suis quelqu'un qui planifie à long terme. Et je reste convaincu que j'aurais réussi à construire quelque chose à Berne."

- Avez-vous commis des erreurs?

CHRISTIAN GROSS: "Je ne suis pas parvenu à inculquer une mentalité absolue de vainqueurs chez les joueurs de YB. Par ailleurs, nous avons peut-être joué de manière trop offensive chez nous au premier tour sur la pelouse artificielle. Mais était-ce une faute? J'ai fait jouer le football qui me correspond. Je suis un être humain courageux et offensif."

"L'équipe a pris un nouveau visage"

- Y a-t-il d'autres raisons qui expliquent votre échec?

CHRISTIAN GROSS: "L'équipe a pris un nouveau visage avec Silberbauer et Farnerud. En août, après l'élimination en Europa League contre Braga, notre meilleur buteur (ndlr: Henri Bienvenu) est parti en Turquie. Beaucoup de cadres de l'équipe n'ont pas interprété leur rôle de leader comme je le souhaitais. Et je répète: nous n'avons pas eu assez de temps. Bobadilla (ndlr: arrivé lors de la pause hivernale de Borussia Mönchengladbach) ne jouait pas depuis longtemps et il a dû être utilisé immédiatement. Par ailleurs, j'attendais plus de Simpson, qui avait le rythme de la compétition mais qui est tombé malade durant le camp d'entraînement."

- Comment se présente votre avenir? En Suisse, vous avez entraîné Grasshopper, Bâle et Young Boys. Il n'y a pas beaucoup d'autres clubs avec l'ambition de lutter pour le titre.

CHRISTIAN GROSS: "Il n'y a pas que le titre qui compte. Pour moi, c'est d'abord le football. Mais il faut bien entendu dire que les gens viennent surtout au stade quand il y a du suspense, quand c'est passionnant. J'ai toujours prouvé que je pouvais construire une équipe. A Tottenham et à Stuttgart, j'ai réussi à éviter la relégation alors que la situation était difficile. Et je peux aussi entraîner une équipe de jeunes."

si/alt

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