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Exploit européen du Servette FC

Servette regoûtera à l'Europe 8 ans après sa dernière campagne. Les Genevois ont en effet assuré leur quatrième place en s'offrant le scalp du FC Bâle 2-1. [Valentin Flauraud]
Inimaginable compte tenu du chaos qui a régné au bout du Léman cette saison, Servette regoûtera à l'Europe 8 ans après sa dernière campagne. Les Genevois ont en effet assuré leur quatrième place en s'offrant le scalp du FC Bâle 2-1. - [Valentin Flauraud]
Vainqueur 2-1 du "grand" FC Bâle à La Praille, le Servette FC s'est assuré un avenir européen grâce à un but d'Eudis à la 85e. Les Grenat, qui ont joué leur dernier match de la saison, possèdent cinq points d'avance sur Thoune, auquel il ne reste qu'un match et termineront donc à la 4e place de Super League.

Dans un Stade de Genève bien garni (21 821 spectateurs) et paré pour faire la fête, Servette a allumé la mèche dès la 12e par Ishmael Yartey, certainement le meilleur grenat de la saison. Le Ghanéen a trompé Yann Sommer sur une frappe déviée par Kovacs.

Malgré l'expulsion de l'ancien Servettien Genséric Kusunga pour une faute de dernier recours à la 51e, le FCB - qui avait laissé sur le banc Alexander Frei, Streller, Shaqiri, Steinhöfer ou encore Xhaka (!) - a égalisé sur une tête de Zoua à la 62e. Mais, sur un centre de François Moubandje, Eudis est parvenu à suffisamment se détendre pour inscrire le but décisif à la 84e, synonyme de tour qualificatif de l'Europa League.

A la fin du match, la pelouse a été envahie par les fans genevois. [REUTERS - Valentin Flauraud]
A la fin du match, la pelouse a été envahie par les fans genevois. [REUTERS - Valentin Flauraud]

Ce succès servettien met fin à une série de 26 matches de championnat sans défaite pour Bâle (record égalé, la dernière défaite remontait au 20 août) auxquels il faut ajouter six rencontres de Coupe de Suisse. En fait, jamais Heiko Vogel n'avait encore connu de revers sur la scène nationale depuis qu'il a remplacé Thorsten Fink pendant l'automne !

Une année épique

Un dénouement fantastique pour une équipe sans cesse ballottée depuis un an et qui doit beaucoup à l'abnégation de joueurs ayant fait preuve d'un professionnalisme admirable et d'un entraîneur, João Alves, véritable magicien sur le banc. En un an, Servette a presque tout connu. Promue le 31 mai, l'équipe se heurte presque dans la foulée à la politique de Majid Pishyar, qui propose en guise de primes une... réduction des salaires.

Alves, qui fait l'unanimité dans le vestiaire, est débarqué le 28 novembre. En décembre, les problèmes financiers du club sont révélés au grand jour. Le 1er mars, Pishyar dépose le bilan. Huit jours plus tard, Hugh Quennec, le président de Genève-Servette HC, arrive en sauveur. Le 24 avril, Alves est rappelé à la barre. Et, début mai, la faillite est évitée grâce au soutien de la place financière genevoise. Un véritable parcours du combattant durant lequel les Grenat s'en sont sortis admirablement.

Première ratée de Petkovic

La première de Vladimir Petkovic à la tête du FC Sion s'est soldée par un cuisant échec, sur la pelouse de l'ancien club du nouveau coach valaisan, Young Boys. Les Valaisans, qui seront en grand danger durant le barrage du week-end de Pentecôte, ont été balayés 3-0 (buts de Farnerud, Bobadilla et Frey). A noter que Dragan Mrdja, blessé au genou depuis le 11 novembre, a fait son retour sur la pelouse à la pointe de l'attaque sédunoise.

Sion recevra Lucerne mercredi pour sa dernière sortie. Il connaîtra peu après le nom de son opposant en barrage, qui sera Aarau ou Bellinzone. Même si le club de Super League partira logiquement favori, l'état de forme des Valaisans fait craindre le pire.

si/fayet

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