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Une lueur d'espoir s'allume pour Servette

Eudis [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Toute la détresse d'Eudis après son penalty manqué dans le derby face au LS. - [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Dix matches, huit défaites, deux malheureux nuls, trois "petits" buts: le Servette FC a la main fermement accrochée à la lanterne rouge de SL. Candidat déjà tout désigné à la relégation, le club grenat est malade.

Il souffre de la poisse, de son manque de confiance, de sa préparation sur le tard. Il subit le contre-coup d'une saison 2011/12 éprouvante à bien des égards. La déveine, la détresse se lisaient mercredi soir sur les visages des Genevois au sortir d'une amère défaite face au Lausanne-Sport (1-0).

Oh oui, il fut amer ce revers, tant ce match avait tout pour sourire à l'équipe du coach Sébastien Fournier. Mais quand ça ne veut pas...

Fournier [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
Fournier [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

"Quand on est dans une spirale négative, il est très difficile de s'en extraire", admet l'entraîneur valaisan de Servette, en référence aux nombreuses situations où ses poulains auraient pu, dû faire la différence.

Mais rien n'y a fait. Sous les trombes d'eau qui se sont abattues sur le Stade de Genève, les Grenat sont restés embourbés dans leurs maux. Il se sont montrés incapables d'obtenir une récompense pour leurs efforts. Et ce malgré leur domination, leurs nombreux coups de pied arrêtés, l'avantage d'évoluer à 11 contre 10 durant 40 minutes et même un penalty manqué par Eudis à la 27e.

Délicat de trouver de l'espoir dans ce marasme ambiant. Pourtant, il existe.

"Quelque chose de différent"

Dans la performance tout d'abord. Si la lucidité, la réussite ne furent pas au rendez-vous, le SFC a offert sa prestation la plus aboutie depuis le début du championnat. "On a fait un super match, explique le malheureux Eudis, qui a vu le poteau renvoyer son penalty. Ca va mieux sur le terrain, on a montré quelque chose de différent".

"Le résultat est frustrant, corrobore Genséric Kusunga, qui a buté sur un excellent Anthony Favre à la 13e. On a poussé, on a tout fait, mais on n'a pas mis le ballon au fond. Nous devons continuer à nous battre, relever la tête".

Sfc [Salvatore Di Nolfi]
Sfc [Salvatore Di Nolfi]

Ainsi, malgré la défaite, le deuxième tour de SL pourrait bien permettre au SFC de montrer un nouveau visage.

"Je suis fier de mes gars"

"La petite étoile de la saison passée a disparu, explique Christopher Routis, auteur d'une tête qui a frôlé le montant adverse et qui avait le poids d'un but. Mais nous n'avons pas grand-chose à nous reprocher. Nous avons fait preuve de beaucoup de courage".

Les discours des joueurs témoignent d'une réalité délicate mais aussi d'une volonté de s'en extirper à tout prix. Signe que le message de Sébastien Fournier commence de faire son effet?

Certainement. "Je suis fier de mes gars. Je ne pensais pas en reprenant l'équipe il y a deux semaines qu'ils pourraient se hisser à un tel niveau de jeu. Ils ont beaucoup travaillé sur le physique ces derniers jours".

"Ca va finir par payer"

Et cela s'est vu. A la traîne depuis la reprise sur le plan de la condition, les Genevois ont répondu présents face à Lausanne. Dominateurs dans les duels, combatifs, ils ont renoué avec un esprit de corps qui faisait défaut.

Reste que la manière ne suffit pas, la victoire de Lausanne grâce à un magnifique solo de Chris Malonga, sur une des seules occasions vaudoises l'atteste (25e). Le SFC a besoin de points et ceux-ci n'arriveront qu'avec des buts.

"Si nous continuons à jouer comme cela, ça va finir par payer", espère Routis. Il est à souhaiter que cela "paie" dès dimanche au Stade de Suisse face à YB, car le temps commence de presser pour la formation du bout du lac.

Ludovic Perruchoud

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