Trop lent au démarrage, le LS a été pris à froid dès la 2e minute, sur une ouverture de Cabral pour Salah dont la frappe est passée entre les jambes de Favre. Cette entame de partie, et toute la première demi-heure à vrai dire, laissaient craindre le pire pour les pensionnaires de la Pontaise. Les Lausannois allaient peut-être bien, en effet, payer leur importante débauche d'énergie de mercredi à Genève (victoire 1-0 à dix contre onze durant 40 minutes).
Tout a au contraire basculé aux alentours de la 30e, grâce à un replacement tactique a priori anodin opéré par Laurent Roussey. En densifiant son milieu de terrain, le coach français a privé Bâle de son point d'ancrage (Cabral), faisant perdre au champion tout le liant de son jeu.
Alors Lausanne a commencé de reprendre des couleurs, de se montrer dangereux, de bousculer un FCB qui n'y était pas vraiment. L'égalisation aurait en fait pu tomber juste avant la pause, à la 45e, sur un tir de Matt Moussilou mal cadré de peu ou une tentative de l'ancien Lyonnais Yannis Tafer - son premier match en Super League - détourné en corner par Yann Sommer.
Une bourde bienvenue
La délivrance est finalement venue à la 63e des pieds de Moussilou, tout étonné de se retrouver seul en possession du cuir dans les six mètres bâlois et devant un but vide (mésentente entre Dragovic et Sommer, lequel a été pressé par Malonga). Le LS a ensuite fait le plus souvent jeu égal avec les Rhénans, se procurant quelques occasions et en concédant aussi quelques unes, dont un missile de Stocker repoussé sur la transversale par Favre (84e).
Ce nul contre Bâle, après deux succès de rang, est un excellent résultat pour un Lausanne-Sport qui s'éloigne peu à peu de la zone dangereuse. Les Vaudois se retrouvent dix points au-dessus de Servette, qui ira dimanche chez les Young Boys. Mieux encore, les hommes de Roussey prennent provisoirement six longueurs d'avance sur le 9e Lucerne (qui reçoit Thoune) et trois sur Zurich (qui se rendra à Sion).
si/fayet