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Sion ambitieux pour sa 1ère phase de poules

Le Belge Geoffrey Bia a inscrit son 1er but pour Sion dimanche. Le début d'une longue série? [Jean-Christophe Bott]
Le Belge Geoffrey Bia a inscrit son 1er but pour Sion dimanche. Le début d'une longue série? - [Jean-Christophe Bott]
Cette fois-ci, ça y est: Christian Constantin va enfin vivre à la tête de son FC Sion une phase de poules internationale. Jeudi (RTS 2, 19h00), dans un Tourbillon mis aux normes, le club valaisan recevra les Russes de Rubin Kazan avec, déjà, l'obligation d'obtenir un résultat positif pour conserver une chance de terminer à l'une des deux premières places de ce groupe B de l'Europa League.

L'entrée dans cette campagne est primordiale, comme la recrue Geoffrey Bia, qui a déjà connu les joies de l'Europe avec le Standard Liège. "Le 1er match est très important, surtout quand on le dispute à domicile." Pour le milieu offensif belge, buteur dimanche pour ses débuts contre Lugano, la clé du succès est "la récupération et la concentration". Des exigences bien comprises par le staff sédunois, lequel a lancé un programme spécifique dès la fin de la rencontre contre les Luganais, avec entre autres une mise au vert depuis mardi.

Placé dans un groupe où il est promis, sur le papier, à la dernière place, Sion se doit presque de s'imposer, tandis que Bordeaux et Liverpool en découdront en Gironde. Faute de quoi, il lui sera bien difficile d'aller rechercher les points perdus face aux Français et aux Anglais, têtes d'affiche de la poule. En ce sens, le calendrier de cette Europa League n'aurait pas pu être plus favorable aux Sédunois.

Après 6 échecs aux portes des groupes en Ligue des champions (1992 et 1997) et en Coupe UEFA (2006, 2007 et 2011), le président Constantin a enfin le droit à une campagne pleine. Et il espère bien que l'aventure se prolongera au-delà du mois de décembre.

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si/dbu

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Le président du club est... le maire de la ville

Treizième du championnat de Russie avec 6 défaites en 8 journées, le Rubin Kazan n'a plus ni son lustre de la période 2008 - 2010 (deux titres nationaux et deux participations à la C1), ni ses immenses ressources financières. Il n'en reste pas moins qu'il est, semble-t-il, toujours capable de verser à un seul homme un salaire à lui seul équivalant à l'ensemble de la masse salariale valaisanne, estimait un agent de joueurs installé à Moscou dans le dernier "Matin dimanche".

Aujourd'hui, le porte-étendard du Tatarstan n'a plus vraiment de stars dans son effectif. Fini le temps où les Sergei Semak, Serhiy Rebrov ou autre Savo Milosevic brillaient en C1 et tenaient tête au grand FC Barcelone (une victoire et 2 nuls en deux saisons). Symbole du football oligarque né de l'éclatement de l'URSS - la Ligue des champions n'avait jamais été convoquée autant à l'Est qu'en cet automne 2009 -, le Rubin traverse des heures agitées qui ont coûté leur place à l'entraîneur Rinat Bilyaletdinov (remplacé ad interim par Valeriy Chaly) et au président, dont le poste est désormais occupé par Ilsur Metshin, le... maire de la ville.

"Kazan a sous-joué jusque-là"

"J'ai vu une véritable tête de série", prévient Sébastien Fournier, envoyé en observateur à Kazan lors du succès 3-1 contre le Lokomotiv Moscou samedi dernier. "On sent que l'équipe est tendue par son début de saison ratée. Mais je pense, qu'à l'instar de Chelsea ou de la Juve, elle a sous-joué jusque-là. Contre le Lokomotiv, elle a montré une belle réaction, son collectif est en place et s'appuie sur plusieurs bonnes individualités", poursuit l'ancien international. Il faudra notamment surveiller le vétéran turc Karadeniz (35 ans) en attaque. "Mais je me réjouis de voir Sion se frotter à une telle équipe", lance Fournier.

"Je dirige des gars qui ont envie de gagner quelque chose"

"J'ai la chance d'être à la tête de mecs bien, sérieux, qui ont envie de gagner quelque chose. On a beaucoup travaillé depuis janvier pour arriver à ce moment, on ne va pas galvauder!". Didier Tholot piaffe d'impatience en attendant les débuts en Europa League du FC Sion contre Rubin Kazan, jeudi à Tourbillon.

Reto Ziegler, qui a déjà disputé l'épreuve avec cinq autres clubs (notamment une 1/2 avec Fenerbahçe), peine lui aussi à contenir son enthousiasme. "J'ai joué l'Europa League avec des équipes pour qui ce n'était pas une priorité. Là, je suis heureux de pouvoir le faire avec des objectifs précis." Et simples: la qualification!

"Comme tous les autres"
, glisse quand même un Tholot qui était allé jusqu'en finale de la compétition en 1996 - quand elle s'appelait encore Coupe UEFA - à la tête de l'attaque du Bordeaux de Zidane.