Malgré le départ de Breel Embolo à Schalke 04, le champion apparaît plus fort que jamais. Grâce à la manne du transfert d'Embolo et l'intéressement de celui de Granit Xhaka à Arsenal, les Rhénans ont recruté le Colombien Eder Balanta, appelé à s'imposer comme le patron de la défense. Ils ont, également, pu "rapatrier" de Stuttgart Serey Dié qui avait été chassé par Paulo Sousa il y a 2 ans.
Ils ont, enfin, réussi le plus beau coup du mercato avec la venue de Seydou Doumbia. Prêté par l'AS Roma, l'attaquant ivoirien de 28 ans sera la grande attraction de ce championnat. Ancien roi des buteurs de la Super League avec Young Boys, Doumbia sera le fer de lance d'une véritable armada offensive qui comprend notamment Janko, Steffen, Delgado, Bua et Bjarnason, lequel pourrait toutefois quitter le club après son Euro réussi avec l'Islande.
Une découverte pour Urs Fischer
"Un 8e titre, une campagne européenne qui doit se prolonger jusqu'au printemps et une victoire en Coupe de Suisse: tels sont nos objectifs", lance l'entraîneur Urs Fischer dans les colonnes de la "Sonntagszeitung". En poste depuis une année, le Zurichois découvrira cette saison la Ligue des Champions. Eliminé en août dernier en barrage par le Maccabi Tel Aviv - l'unique couac de la saison -, le FC Bâle est cette année directement qualifié pour la phase de poules. L'ambition de se hisser une 3e fois en 8e de finale après 2012 et 2015 est fondée. Avec son cadre de... 28 joueurs, Urs Fischer est en tout cas paré pour enchaîner les semaines anglaises.
Le danger pour le FC Bâle viendra en 1er lieu de son dauphin. A la recherche d'un titre de champion depuis désormais plus de... 30 ans, les Young Boys des frères Andy et Hansueli Rihs soulignent qu'ils ont gagné cette année en championnat davantage de points que le FC Bâle (41 contre 40). Toujours emmenés par Guillaume Hoarau, les Bernois comptent sur 3 espoirs du football suisse, le gardien Yvon Mvogo, le demi Denis Zakaria et l'attaquant Michael Frey, de retour au bercail après un transfert à Lille et un prêt à Lucerne. L'Autrichen Adi Hütter donne pour l'instant l'image d'un entraîneur taillé pour l'immense défi que le club doit relever: se débarrasser de cette étiquette d'éternel loser.
ats/fayet
Sion: un contingent de grande valeur
Comme l'an dernier, le FC Sion est, sur le papier, l'un des 3 favoris de ce championnat. La formation de Didier Tholot sort d'une saison contrastée. Elle fut marquée par une très belle campagne européenne, mais fut ternie par la défaite 3-0 à Tourbillon devant le FC Zurich en demi-finale de la Coupe de Suisse et par l'échec en fin de saison dans la course à l'Europe. Il est vrai que les Valaisans n'ont pas été vraiment "aidés" par le FC Bâle, coupable d'une impasse malvenue sur les rencontres contre Lucerne et Grasshopper.
Christian Constantin et Didier Tholot n'ont pas bouleversé un contingent qui est indubitablement de grande valeur. Le président et l'entraîneur ont doublé tous les postes. Il espère que l'attaquant belge Pelé Mboyo, sur le flanc pendant de longs mois en raison d'une blessure, retrouve toutes ses sensations. Christian Constantin rappelle que ce joueur de 29 ans avait été transféré il y a 3 ans pour 4,5 millions d'euros de La Gantoise à Genk. Et qu'il a un passé d'international.
Successeur d'Andris Vanins, Anton Mitryushkin est, lui aussi, un joueur sur lequel le président mise énormément. Agé seulement de 20 ans, le portier russe est appelé à un grand avenir. Ses premiers mois à Tourbillon furent, à ce titre, extrêmement encourageants. Et Christian Constantin n'a peut-être pas tort en affirmant que Mitryushkin sera le gardien de la Russie lors de la prochaine Coupe du monde...
Un néo-promu lausannois sans complexe
Les 7 autres équipes s'efforceront dans un 1er temps à assurer leur maintien. La lutte contre la relégation n'épargnera personne dans un championnat qui a condamné ce printemps le FC Zurich.
Néo-promu, le Lausanne de Fabio Celestini ne nourrit aucun complexe à la veille d'engager le fer. Les victoires lors de la préparation obtenues devant Bâle (3-2), Marseille (2-1) et St-Etienne (4-1) témoignent du potentiel d'une équipe qui a conservé son ossature. Fabio Celestini a tenté 2 coups lors du mercato avec le demi costaricain Yeltsin Tejeda qui a tout de même disputé il y a 2 ans un quart de finale de la Coupe du monde, et de l'attaquant Juan Esnaider, issue de la D3 espagnole (Tolède).
Au club depuis mars 2015, Fabio Celestini sera bien l'atout maître des Vaudois. Homme de principes et de passion, l'ancien international a, pour l'instant, tout fait juste à la Pontaise. A lui de négocier le mieux possible ce retour au sein de l'élite 2 ans après la relégation qui avait sanctionné une saison 2013/2014 aux allures d'un véritable chemin de croix. Aujourd'hui, Lausanne part pratiquement sur la même ligne que Lucerne, Grasshopper, St-Gall, Thoune, Vaduz et Lugano. Le seul handicap du LS demeure son stade bâti en 1954 qui ne répond plus depuis des années aux standards du football moderne. Jouer à la Pontaise n'a toujours rien d'un avantage.
Super League, 1re journée (23-24.07)
Lugano - Lucerne SA 17h45
St-Gall - YB SA 20h00
GC - Lausanne DI 13h45
Thoune - Vaduz DI 13h45
Bâle - Sion DI 16h00