Ces joutes sont les premières pour les gymnastes helvétiques depuis les Mondiaux de Stuttgart en octobre 2019. La Fédération suisse (FSG) avait, comme bien d'autres de ses consoeurs, décidé de n'envoyer aucune délégation à Mersin en Turquie pour des Européens reprogrammés en décembre dernier.
Les points d'interrogation n'en sont que plus nombreux, la comparaison avec la concurrence ayant été réduite à néant. "L'objectif est avant tout de livrer un bon concours avec des exercices propres", souligne d'ailleurs Giulia Steingruber.
La St-Galloise n'a plus pris part à des championnats d'Europe depuis l'édition 2016. Elle avait alors brillé devant son public, à Berne, s'imposant au saut et au sol pour cueillir ses 4e et 5e médailles d'or européennes. Deux mois plus tard, elle s'était parée de bronze aux JO de Rio, au saut de cheval.
Une image ternie
Cinq ans et une pandémie plus tard, la gymnastique suisse fait désormais plus parler d'elle pour les abus dont certain(e)s athlètes ont été victimes que pour ses résultats. Giulia Steingruber aura d'autant plus à coeur de briller pour replacer le sport au centre de l'attention médiatique.
ats/jfk
Aucune prise de risque
Giulia Steingruber ne prendra aucun risque technique et misera sur son programme "classique", à savoir un Chusovitina et un Yurchenko avec deux vrilles. Avec un coefficient de difficulté moindre, la qualité de l'exécution sera ainsi primordiale, et la moindre imprécision se paiera cash.
La St-Galloise, qui vise un top 12 au concours général, espère évidemment pouvoir faire parler son immense expérience. Elle estime en outre également avoir les moyens de se qualifier pour les finales du sol et de la poutre. "Et tout est toujours possible quand on se retrouve en finale", conclut-elle.
Brägger peut aussi y croire
Malgré la retraite inattendue d'Oliver Hegi, l'équipe de Suisse masculine a elle aussi des atouts à faire valoir à Bâle. La FSG a pour objectif l'obtention d'une médaille, 2 ou 3 autres participations à une finale aux agrès ainsi qu'un top 12 dans le concours général.
Pablo Brägger (concours général et barre fixe), Christian Baumann (concours général et barres parallèles) et Benjamin Gischard (sol) sont les meilleurs espoirs de médaille. Sacré champion d'Europe en 2017 à la barre fixe, Pablo Brägger rêve d'un destin similaire.
Programme (21-25 avril)
Mercredi 21 avril: qualification dames (avec Habisreutinger et Wildi dans la 2e rotation de 13h30 à 15h30, avec Steingruber et Siegenthaler dans la 4e rotation 18h30 à 20h30 Uhr).
Jeudi 22 avril: qualification messieurs (avec Brägger et Baumann dans la 2e rotation de 14h00 à 16h40, avec Frey, Gischard et Pfyl dans la 3e rotation de 17h00 à 19h40).
Vendredi 23 avril: concours complet dames (13h30 à 15h30), concours complet messieurs (17h00 à 19h45).
Samedi 24 avril: finales aux agrès, 1re partie (13h30 à 16h10).
Dimanche 25 avril: finales aux agrès, 2e partie (13h00 à 15h50).
Sélection suisse
Messieurs: Christian Baumann (26 ans/Leutwil), Pablo Brägger (28/Oberbüren), Andrin Frey (20/Steffisburg), Benjamin Gischard (25/Herzogenbuchsee), Marco Pfyl (23/Pfäffikon), Noe Seifert (22/Küngoldingen). Entraîneur: Laurent Guelzec (FRA).
Dames: Lilli Habisreutinger (16/Frauenfeld), Stefanie Siegenthaler (23/Bertschikon), Giulia Steingruber (27/Gossau SG), Anina Wildi (18/Schafisheim). Entraîneur: Fabien Martin (FRA).