Brash et Hello Sanctos sur une autre planète

L'Ecossais de 29 ans, sur Hello Sanctos, a livré un nouveau récital dans la halle 4 de Palexpo. Auteur de deux sans faute, il a signé un excellent chrono en barrage, qui lui a assuré un second succès de prestige au bout du lac Deuxième de la même épreuve l'an dernier, le natif d'Edimbourg et son hongre ont toutefois eu chaud. La faute à Roger Yves Bost (Qoud'Coeur).

Le Français a finalement échoué à 25 centièmes, un souffle donc, de Brash. Le troisième rang est revenu au Suédois Rolf-Goran Bengtsson (Casall).

Jufer, "l'autre" Jurassien

Alors qu'ils étaient huit au départ du Grand Prix, seul deux Suisses ont participé au spectaculaire barrage, pour le plus grand plaisir des 9400 spectateurs. Mais seul Alain Jufer a pu tirer son épingle du jeu, Paul Estermann écopant de 12 points de pénalité (13e et dernier du barrage).

"L'autre" Jurassien, qui a monté Wiveau M, a eu le don de faire quelque peu oublier les mésaventures de Steve Guerdat et Nino des Buissonnets, privés de manche décisive en raison d'une faute sur l'obstacle numéro 8. Douzième jeudi, Jufer n'a commis aucune faute dimanche. Las, le cavalier de 36 ans a manqué de rapidité pour monter sur un podium qui lui échappe pour un peu plus de 2 secondes.

La déception de Martin Fuchs

Jufer et Estermann, dans une moindre mesure, sont bien les seuls à avoir éclairé les visages des fans suisses. Marie Etter-Pellegrin, Janika Sprunger, Niklaus Rutschi et Nadja Peter-Steiner ont tous connu le même sort que Steve Guerdat sur le parcours initial.

Et que dire de Martin Fuchs? Le Zurichois, brillant la veille, a certes réussi un sans faute, mais a écopé d'une pénalité de temps pour avoir dépassé les 69 secondes de 42 centièmes. Autre déception, celle de Christian Ahlmann (11e). Vainqueur à Aix-la-Chapelle en juillet, l'Allemand pouvait devenir le premier cavalier de l'histoire à enlever deux épreuves de Grand Chelem (créé en 2013) la même année.

Brash: "le cheval d'une vie"

SCOTT BRASH: Sanctos a été incroyable. Je ne pensais pas enchaîner ainsi après la victoire de vendredi, c'est juste magnifique et c'est grâce à lui. C'est le cheval d'une vie, il sera difficile d'en trouver un autre comme cela.

Sur une autre planète? Non, je vous le promets, je ne suis pas un alien, je suis définitivement un être humain (rires). Cela semble toujours plus facile avec un tel cheval, mais je peux faire des fautes, j'en ai d'ailleurs fait le week-end dernier. C'est clair que quand on remporte une épreuve de Grand Chelem, on a envie d'en remporter une autre. Cela sera l'un de mes objectifs en 2015.

Bost: "une foulée de trop"

ROGER YVES BOST: Après le premier obstacle, j'aurais pu éviter une foulée. J'ai ainsi perdu du temps en début de parcours et je ne suis pas parvenu à le reprendre ensuite. C'est vraiment là que je perds le barrage.

ROLF-GORAN BENGTSSON: J'ai vraiment bien aimé le parcours. Le temps accordé était court, il fallait donc prendre des risques et cela a amené des fautes, des pénalités de temps. Casall (son cheval)? Je suis heureux de l'avoir. Il a 15 ans et c'est sa meilleure saison. Mon prochain objectif avec lui est le CSI de Bâle (8-11 janvier), où il a bien sauté cette année. Je n'ai pas de plan précis pour la suite.

Jufer: "la plus belle journée de ma vie"

ALAIN JUFER: C'est la plus belle journée de ma vie. Wiveau a bien sauté jeudi, je l'ai laissé au repos jusqu'à aujourd'hui pour qu'il puisse tout donner. Et il s'est très bien comporté, il était heureux d'être là, presque plus que moi... non quand même pas (rires).

Steve (Guerdat)? C'est un ami. J'ai vraiment beaucoup de chance de pouvoir compter sur ses conseils et également ceux de Thomas Fuchs.

Genève, Ludovic Perruchoud