Seuls trois des neuf clubs suisses de la Super League de football ont demandé à bénéficier d'une aide à fonds perdu. En hockey sur glace, 11 des 12 clubs de National League flirtent avec ces contributions, l'exception étant le Lausanne HC. Mais les présidents des clubs, qui laissent généralement les coudées franches à leur CEO, se sont sentis obligés de se réunir la semaine dernière.
Résultat, le hockey sur glace demande également aux politiciens de reconsidérer les conditions d'octroi de ces subventions. Selon leur déclaration commune, aucun club ne pourrait satisfaire pleinement aux exigences (réductions de salaire individuelles). Il n'existe pas d'obstacle comparable dans les autres secteurs.
Le football et le hockey sur glace ont proposé des solutions, invitant le Conseil fédéral à agir rapidement. Avec les aides à fonds perdu, la Confédération veut compenser les deux tiers de la perte de revenus due à l'absence de spectateurs dans les stades. Il n'y a certainement rien à dire là-dessus.
Cependant, cette aide était conditionnée par une demande de réduction de 20% de tous les salaires les plus élevés (plus de 148'200 francs par année), et ce pour les cinq prochaines années. Tout le monde ne pense pas de manière aussi pragmatique que Marc Lüthi, directeur du CP Berne, qui considère qu'il est "normal" que ceux qui distribuent de l'argent fixent également les conditions.
ats/scho
Bientôt un compromis
Les ligues professionnelles recherchent sans cesse le dialogue avec les politiciens, qui veulent notamment s'assurer que l'argent des contribuables n'est pas utilisé pour payer des salaires excessifs. On peut s'attendre à un compromis. Les clubs seraient satisfaits si, en fin de compte, le calcul était basé sur la masse salariale totale au lieu de la moyenne des salaires les plus élevés.