Zurich bat Espoo 6-3 en demi-finale aller

Les champions de Suisse ont une nouvelle fois fait honneur au
hockey helvétique. Ils sont parvenus à transpercer à six reprises
la défense finlandaise qui n'avait concédé jusque-là que quatre
buts en quatre matches de Ligue des champions. Ils ont affiché une
maturité qu'on ne soupçonnait pas au niveau européen.



La formule de la Ligue des champions est ainsi faite que la
différence de buts n'entre pas en ligne de compte pour la
qualification. Ainsi, les Lions de Zurich sont bien placés pour
accéder à la première édition de la finale de la Ligue des
champions. S'ils s'imposent ou font match nul à Espoo, ils seront
qualifiés contre l'un des clubs russes (Ufa vainqueur 2-1 à
Magnitogorsk à l'aller). S'ils s'inclinent face aux Blues, la
qualification se jouera alors aux tirs au but puisqu'il n'y pas de
prolongation en demi-finales.

Les Lions trop forts

Les Blues, actuels troisièmes de leur championnat, ont été
complètement dépassés par le rythme des Suisses au début de la
partie. Les Lions ont ouvert la marque par Thibaut Monnet à 5
contre 4. Le plus Valaisan des Zurichois déviait habilement un tir
de Pittis (8e). Les hommes de Simpson auraient dû mener de trois
buts d'écart au terme de la première période.



Au contraire, ils se faisaient surprendre au tout début du
deuxième tiers-temps par un tir du revers à la trajectoire
incertaine du défenseur Ville Lajunen. Les premières minutes du
tiers médian furent les seuls où les Zurichois se retrouvèrent en
difficulté. Mais à la mi-match, ils menaient 3-1 après un exploit
technique de Gardner (rotation dos au but) et une réussite de
Sejna.

La maestria de Pittis

Sandell entretenait un bref espoir avec son 3 à 2 (34e) mais
Pittis, meilleur homme du match, démarrait à la ligne sur le flanc
droit, se débarrassait d'un premier adversaire, puis mystifia un
second devant le but pour servir un «caviar» à Bühler pour le 4-2.
Le vétéran Alston (39 ans) assurait le succès dans le troisième
tiers d'un formidable tir du poignet (48e) et d'une réussite dans
la cage vide (59e).



Bien sécurisé une nouvelle fois par leur portier Ari Sulander, les
champions de Suisse ont livré une partie remarquable sur le plan
offensif. Ils se sont lancés vers les buts de l'Autrichien Brückler
avec intelligence. Domenico Pittis a été royal comme il le fut dans
les matches décisifs de la finale de l'an dernier contre
Genève-Servette. Les jeunes défenseurs Philippe Schelling et
Patrick Geering ont été tout simplement époustouflants contre une
équipe de ce standing.



si/tou