Les Lions de Zurich ne sont désormais plus qu'à une marche de la
consécration européenne. Qui l'eut pensé quand ils se sont
retrouvés dans un groupe de qualification avec les Suédois de
Lingköping et les Tchèques de Slavia Prague. Les champions de
Suisse ont passé l'écueil avant de dynamiter les Blues d'Espoo (6-3
et 4-1). Ils vont devoir s'attaquer maintenant au géant russe de
Magnitogorsk.
La liesse régnait dans les vestiaires zurichois après ce nouvel
exploit européen. Deux Finlandais monopolisaient l'attention: Ari
Sulander bien sûr et... Kimi Raikkonen, venu saluer des joueurs
qu'il connaît bien pour s'être entraîné parfois avec eux à
Oerlikon. Au fond à gauche, Thibaut Monnet et Mark Bastl savourent
la qualification sans signe de démonstration.
Le Valaisan a sans doute fait le bon choix en signant avec les
Lions la saison dernière même si le défi était difficile à relever
pour un Romand. Un titre de champion de Suisse et une qualification
pour la finale de la Ligue des champions plus tard, il prend du
plaisir à se remémorer son parcours: «Quand on voit les équipes
qui nous étaient proposées en poule de qualification et qu'on se
retrouve où on est, c'est vraiment un beau parcours. Nous avons
montré que le hockey suisse est loin d'être ridicule».
"Passes courtes dans notre camp"
Monnet n'a certainement pas encore donné sa pleine mesure en
championnat où il ne compte que sept buts. Il est vrai qu'il n'est
pas toujours aligné dans les deux premières lignes. A Espoo, il
figurait bien dans l'une des deux unités spéciales pour tenter de
marquer en supériorité numérique. L'Octodurien était là pour placer
sa canne subtilement sur un tir de Trudel pour l'ouverture du
score. «C'est sûr, ça aide de mener. Nous n'avons commis qu'une
seule erreur en deuxième période en les laissant jouer mais nous
nous sommes repris au troisième tiers-temps».
A l'image de ses coéquipiers, Monnet a fait preuve d'un calme
exemplaire même quand l'adversaire se montrait pressant. Pas
d'entraînement mental spécifique pour expliquer cela. «Nos
entraîneurs nous avaient prévenus qu'un des moyens de mettre Espoo
en difficulté était de procéder par passes courtes dans notre camp.
C'est pour cela que nous avons osé des passes dans le slot qui
pouvaient paraître audacieuses mais c'était voulu».
Au tour des Russes
Le 21 janvier, les Lions de Zurich entreprendont le long voyage
aux confins de l'Oural. Le Metallurg Magnitogorsk est un «grand»
d'Europe. Il est le dernier vainqueur de la Coupe d'Europe des
champions, ancienne formule. Comme à Zurich, l'une des stars de
l'équipe est le gardien. A 21 ans, Ilya Proskuryakov réalise des
prodiges devant ses filets.
«C'est sûr, les Russes c'est un niveau supérieur
techniquement. J'ai un peu suivi Dynamo Moscou à la Coupe Spengler.
Mais désormais rien ne semble impossible, alors pourquoi pas gagner
la finale», affirme Thibaut Monnet. Champions mais SDF, les
Lions seront une nouvelle fois contraints à l'exil à Rapperswil
pour recevoir Magnitogorsk le 28 janvier.
si/alt
Champions Hockey League (07.01), 1/2 retour
Espoo - ZSC Lions 1-4
(0-2 1-0 0-2)
6'Monnet (Trudel, Alston) 0-1, 16'Seger (Pittis, Trudel) 0-2, 34'Kuoppala (Ohman, Uhlback) 1-2, 59'Trudel 1-3, 59'Gardner 1-4.
Ufa - Magnitogorsk 1-3
(0-0 1-0 0-3)
28e Tverdovsky (Proshkin, Tereshenko) 1-0. 44e Marek (Kudrna) 1-1. 45e Platonov (Mirnov) 1-2. 53e Mirnov (Rolinek) 1-3.
Magnitogorsk gagne 2-0 aux tirs au but
Matches aller:
Magnitogorsk - Ufa 1-2
(0-0 0-2 1-0)
ZSC Lions - Espoo 6-3
(1-0 3-2 2-1)
Finale (21.01/28.01):
Magnitogorsk-ZSC Lions
ZSC Lions-Magnitogorsk