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Une année de rondelles passées sous la loupe

Aebischer s'incline pour la première fois contre Columbus
"Abby" redeviendra-t-il le vrai "Abby" en 2008?
De Davos à l'équipe de Suisse, en passant par les mercenaires suisses outre-Atlantique et le retour à Lugano de David Aebischer, un an de rondelles sous la loupe.

Ce printemps, Davos a fêté son 28e titre national en 86 ans
d'existence. Le club grison, présent lors de 5 des 6 dernières
finales, continue de marquer son nom en lettres d'or dans
l'histoire. La finale gagnée contre Berne au 7e match d'une série
intense a peut-être été la meilleure de la décennie. Les gardiens,
Marco Bührer (Berne) et Jonas Hiller (Davos), ont particulièrement
brillé. La 7e partie, haletante, n'a compté qu'un but.



Les Romands dans tout ça? Circulez, rien à voir. Genève-Servette,
balayé en 1/4 par Berne, n'a pas eu voix au chapitre.
Fribourg-Gottéron, en playout pour la 3e fois de rang, s'est au
moins sauvé d'entrée face à Langnau.

"Nati": peut mieux faire?

En 2007, la Suisse a atteint les quarts de finale au Mondial,
pour la cinquième fois depuis 2000. Vu les nombreuses absences
auxquelles Ralph Krueger a dû faire face, ce résultat est
satisfaisant en plus d'être logique.



Certes, l'exploit à ce stade de la compétition se fait toujours
attendre. Les choix tactiques "frileux" de Krueger y seraient pour
beaucoup, selon certains. Nombreux sont ceux qui réclament la tête
du coach. Mais la Suisse est-elle vraiment capable de faire le jeu?
Rome ne s'est pas construite en un jour. La Finlande, par exemple,
a longtemps traîné dans les bas-fonds de l'élite mondiale avant de
devenir une puissance de premier plan.



Ne brûlons donc pas ce que nous avons adoré. La Suisse, qui
végétait dans le groupe B en 1997, doit tout au Canado-Allemand
depuis lors. La présence de 2-3 Davosiens supplémentaires
suffirait-elle vraiment pour passer en demi-finales?

NHL: Suisses à la peine

La NHL reste difficile à conquérir pour les Suisses. Certes,
Jonas Hiller a fait son trou à Anaheim en devenant gardien no2.
Certes, Tobias Stephan, excellent lors de son premier et unique
match cette année devant le filet de Dallas, est promis à un bel
avenir. Mais 2007 a été un millésime plus que moyen pour nos
mercenaires outre-Atlantique.



Martin Gerber? Le gardien bernois, qui brille actuellement, a cédé
sa place de no1 à Emery en 2006/2007. Patrick Fischer? L'attaquant
zougois, malgré des prestations honorables, a été prié de quitter
Phoenix, suivi peu après par David Aebischer. Seul Mark Streit tire
son épingle du jeu à Montréal, évoluant avec succès aussi bien en
défense qu'en attaque.

La descente aux enfers d'Aebischer

L'année 2007 aura aussi été celle de toutes les désillusions
pour David Aebischer. Le premier Suisse ayant fait son nid en NHL
est revenu en novembre à Lugano, mettant fin à un séjour de 10 ans
en Amérique du Nord. Pris en grippe par le public et les médias de
Montréal pour ses performances ordinaires (13 victoires en 32
matches), le Fribourgeois a fini 3e gardien du Canadien en
2006/2007, derrière Cristobal Huet et Jaroslav Halak.



Malgré les occasions, l'ex-no1 de Colorado n'a jamais su saisir sa
chance. Le pensum d'Abby s'est même terminé sur un cauchemar, une
défaite 6-0 avec la "Nati" face à la Suède, lors de son unique
apparition au Mondial en Russie.



TXT/Michaël Taillard

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Abby or not Abby, telle est la question

En signant à Phoenix l'été dernier, David Aebischer pensait pouvoir retrouver une place de no1 en NHL. Ses concurrents, Mikael Tellqvist et Alex Auld, possédaient une carte de visite moins fournie que la sienne. Pourtant, Wayne Gretzky ne le titularisait qu'une seule fois, avant de le renvoyer curieusement en AHL, malgré ses références (227 matches de NHL).

Tombé au 6e rang des gardiens des Coyotes après l'arrivée du Russe Ilya Bryzgalov, le Suisse décidait logiquement de changer d'air. Au Tessin, il aligne depuis des prestations moyennes dans un club en crise. Reverra-t-on le vrai Abby en 2008? Un joli défi l'attend: le Mondial au Canada. En cas de sélection, cela représenterait pour lui l'occasion de se rappeler au bon souvenir des Nord-Américains.