Patrick Fischer: "Nous ne voulions pas prendre un gardien qui ne joue pas"

Avec les blessures longues durées de Reto Berra, habituel no2 (ou même no1bis) de l'équipe de Suisse, et Joren Van Pottelberghe, qui semblait avoir décroché le rôle de 3e gardien avant son opération d'un genou, la question se posait de savoir qui accompagnerait l'inamovible Leonardo Genoni en Finlande, qui plus est alors que ce dernier connaît un début de saison pour le moins délicat avec Zoug.

Les regards se sont inévitablement tournés vers Sandro Aeschlimann. Le portier davosien de bientôt 28 ans était déjà présent aux JO de Pékin, sans toutefois griffer la glace. Ce fut le cas contre le Kazakhstan au championnat du monde à Tampere, pour ce qui reste à l'heure actuelle son seul match dans un tournoi majeur.

S'il semblait acquis avant même la sélection officielle que le Bernois révélé à Zoug serait présent à Turku, l'occasion apparaissait comme idéale pour intégrer également un gardien moins aguerri pour lui permettre de s'habituer à ce qui se fait de mieux au niveau international. Ce n'est finalement pas l'option retenue par Patrick Fischer.

Le sélectionneur national explique son choix ainsi: "On a parlé avec les gardiens. Nous voulions donner deux matches à Leonardo Genoni, nous avons donc décidé de ne partir qu'avec deux portiers. Il y en a un de piquet à la maison, mais nous ne voulions pas prendre un gardien qui ne joue pas un match". Les blessures récentes de Melvin Nyffeler et Gauthier Descloux ont probablement aussi eu une influence sur cette décision.

Un effectif de 40-45 joueurs

Avec ces 3 tournois consécutifs où la Suisse aura l'occasion d'affronter la Suède, la Finlande et la Tchéquie, Patrick Fischer et son staff ont également une planification qui couvre toute la saison. "Pour le prochain tournoi, d'autres gardiens seront présents et nous en convoquerons trois", assure le sélectionneur. Le tournus n'aura pas uniquement lieu devant les filets. "Il y aura des changements, ce ne sera pas la même équipe en décembre, même si certains joueurs resteront. Nous avons environ 40 à 45 joueurs qui vont disputer ces trois tournois", complète Patrick Fischer.

Jouer régulièrement contre des équipes de haut niveau nous permet de beaucoup grandir

Une décision qui se justifie aussi par la volonté de profiter de cet Euro Hockey Tour pour faire progresser tout un groupe durant la saison. "Ce genre de tournois apporte énormément d'expérience. Jouer régulièrement contre des équipes de haut niveau nous permet de beaucoup grandir. Nous prenons de bonnes habitudes et on voit vite si des choses ne fonctionnent pas. Pour nous, c'est une super chance", se réjouit l'ancien joueur de Phoenix. Le public fribourgeois est donc prévenu: l'équipe qu'il applaudira en décembre pourrait différer largement de celle qu'il pourra observer dès 11h25 sur RTS2.

Bastien Trottet, Turku - @BastienTrottet