Solide défensivement, la Suisse a péché offensivement contre la Suède

1RE ÉTOILE: SANDRO AESCHLIMANN

Sandro Aeschlimann a marqué de précieux points contre la Suède. Intraitable devant ses filets, l'habituel portier de Davos a brillé face aux assauts répétés de la Tre Kronor en captant 29 des 31 tirs qui lui ont été adressés. Les deux seuls lancés qui ont trompé sa vigilance l'ont été en raison d'oublis de sa défense, tout d'abord en fin de box-play, puis sur un deux-contre-zéro consécutif à une chute malheureuse.

Sandro Aeschlimann a ainsi rappelé à Patrick Fischer qu'il était bien le numéro 3 dans la hiérarchie des gardiens helvétiques en s'illustrant face à une équipe de Suède pourtant bien armée offensivement. Nommé joueur du match, à l'instar de son vis-à-vis Jhonas Enroth, l'ancien cerbère de Zoug a donné à la Suisse l'opportunité de remporter cette rencontre et n'a rien à se reprocher dans cette défaite.

2E ÉTOILE: LA DEFENSE HELVÉTIQUE

L'équipe de Suisse alignait une défense dont la moyenne d'âge dépassait à peine les 23 ans (23,4 très exactement). Malgré cela, elle a tenu en respect l'attaque scandinave, en ne condédant que 2 buts, dont un seul à 5 contre 5. Si la performance de Sandro Aeschlimann n'y est évidemment pas étrangère, l'arrière-garde helvétique dans son ensemble mérite cette 2e étoile.

La défensive suisse aurait même pu obtenir mieux si Lukas Frick avait eu plus de réussite à la 49e lorsqu'il a trouvé le poteau adverse pour une poignée de milimètres, manquant ainsi d'un cheveu une égalisation méritée.

3E ÉTOILE: CALVIN THÜRKAUF

Il est toujours délicat d'attribuer une étoile à un attaquant lorsque son équipe n'a pas inscrit un seul but. Calvin Thürkauf mérite toutefois cette récompense pour son travail... défensif, mais aussi son leadership. Le centre du 1er bloc n'a pas ménagé ses efforts pour tenter de prendre en défaut l'excellent Jhonas Enroth, qui a frustré l'attaquant de Lugano à 2 reprises lors de la période initiale.

L'ancien joueur de Colombus a ensuite démontré l'étendue de son intelligence de jeu peu après la mi-match. Envoyé sur le banc d'infamie pour purger un surnombre concédé par la Suisse, Calvin Thürkauf a eu la lourde tâche de revenir en jeu alors que son équipe évoluait à 3 contre 5, Michael Fora ayant lui aussi écopé d'une pénalité. Le no 97 a récupéré la rondelle, s'est échappé en direction du but suédois et a forcé son adversaire à commettre la faute et mettre ainsi un terme à la supériorité numérique de la Tre Kronor. A défaut de marquer, c'est aussi par ce genre d'action qu'un attaquant peut influer sur le cours d'un match.

LE FLOP: L'INEFFICACITÉ OFFENSIVE

Rester muet contre la Suède n'a rien d'extraordinaire, qui plus est lorsqu'elle évolue à domicile et qu'elle aligne une équipe de qualité face à une jeune équipe de Suisse. Ce qui est plus embêtant, c'est le peu de tirs adressés sur le portier des locaux: 13 seulement.

Alors certes, l'ancien rempart de Buffalo a réalisé quelques parades de grande classe lorsqu'il a été sollicité, notamment à 2 reprises en un-contre-un, mais il n'a pas non plus été submergé de travail tout au long de la soirée. A titre d'exemple, il s'est passé une dizaine de minutes entre le 4e et le 5e tir helvétique au 1er tiers. Pire, les visiteurs n'ont adressé que 2 (!) tentatives de toute la 2e période. Trop peu pour espérer remporter la mise.

Malmö, Bastien Trottet - @BastienTrottet

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