Félicien Du Bois: "Ce tournoi était un bon apprentissage pour une équipe en devenir"
L'annonce de la sélection de Patrick Fischer a tout d'abord surpris le Neuchâtelois. "En voyant les sélectionnés, je me suis demandé d'où allaient venir les buts. J'ai été clairement contredit contre la Finlande, où tout rentrait. Ensuite, le retour à la réalité a été difficile puisque c'est à la réalisation offensive que la Suisse a connu le plus de problèmes". Félicien Du Bois relève qu'elle "a peiné à se créer de grosses chances de but et à prendre des lancers dans des zones dangereuses. C'est aussi ce qui a coûté des points".
Personnellement, il m'a manqué cette magie des attaquants qui peuvent faire la différence avec une passe lumineuse
L'ancien arrière de Kloten a apprécié le travail défensif de l'équipe de Suisse. "Le côté positif, c'est que malgré le manque d'efficacité en attaque, la Suisse est restée dans le match jusqu'à la fin, ce qui signifie qu'elle a bien tenu le coup défensivement. Les gardiens ont aussi livré de bonnes prestations".
Des points positifs qui ne masquent pas pour autant les défauts du tableau d'ensemble, selon notre consultant. "Personnellement, il m'a manqué cette magie des attaquants qui peuvent faire la différence avec une passe lumineuse ou un un contre un gagné, mais ce n'est pas une surprise parce que ce n'était pas le profil des joueurs convoqués", regrette-t-il.
Aller au-delà du résultat
Félicien Du Bois rappelle, en outre, que dans ce genre de tournois, le contenu importe tout autant que le classement final. "Ces défaites sont un peu décevantes et frustrantes, mais il faut aller au-delà du résultat, parce qu'à ce niveau-là, on a eu ce à quoi on pouvait s'attendre". Les joueurs ayant aussi beaucoup dépensé d'énergie dans le travail défensif, ils en ont probablement manqué au moment de générer de l'attaque.
C'est un bon apprentissage pour ceux qui étaient là
Le Neuchâtelois insiste sur l'importance de ce genre de rencontres. "C'est un bon apprentissage pour ceux qui étaient là. C'est clair qu'à court terme, l'image qui reste, ce sont les trois défaites, mais à moyen et long terme, c'est de l'expérience acquise, car cela montre aux joueurs qu'ils doivent être plus performants dans certains secteurs s'ils veulent un jour participer à un Mondial ou à des JO. C'est une motivation pour eux de voir sur quoi ils peuvent travailler au quotidien dans leur club".
Une équipe pour 2026
L'ancien joueur de Davos souligne aussi la mentalité affichée par les jeunes Helvètes tout au long de ce tournoi: "l'état d'esprit était excellent, on ne peut absolument rien leur reprocher. Ils ont travaillé dur, été où ça fait mal, bloqué des tirs et tout essayé en conservant une certaine discipline. Il faut se rendre compte que la majorité des sélectionnés devraient arriver à maturité en 2026 ou 2027, notamment pour le championnat du monde à domicile, donc il faut aussi leur donner l'opportunité de faire leurs premiers pas avec l'équipe de Suisse".
C'était une décision courageuse de venir affronter les Suédois, Finlandais et Tchèques avec une équipe rajeunie
Félicien Du Bois salue la volonté de Patrick Fischer d'intégrer d'ores et déjà ces nouveaux joueurs. "C'était une décision courageuse de venir affronter les gros contingents suédois, finlandais et tchèques avec une équipe rajeunie, même si elle a probablement aussi été dictée par les réticences des clubs à libérer leurs meilleurs joueurs juste avant les playoffs. Mais au final, tout le monde en profite, que ce soit la fédération ou les joueurs", se réjouit-il.
L'apprentissage d'une équipe en devenir
Comment situer la performance helvétique en comparaison de celles de novembre et de décembre? Pour notre consultant, "ce tournoi en Suède est une suite d'apprentissage par rapport aux précédents". L'ancien international conclut: "A Turku, la Suisse avait surpris en bien, mais elle a connu ensuite une petite régression à Fribourg. Pour moi, ces matches sont plutôt un apprentissage pour une équipe en devenir".
Aucun défaitisme donc, on reverra selon toute vraisemblance encore les Willy Riedi, Simon Knak, Nathan Vouardoux ou autre Lian Bichsel à de nombreuses reprises ces prochaines années avec le maillot à croix blanche.
Malmö, Bastien Trottet - @BastienTrottet
Euro Hockey Tour, en Suède
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La sélection de Patrick Fischer
Gardiens (2): Sandro Aeschlimann (Davos), Melvin Nyffeler (Rapperswil).
Défenseurs (8): David Aebischer (Rapperswil), Lian Bichsel (Leksands/SWE), Noah Delémont (Bienne), Michael Fora (Davos), Lukas Frick (Lausanne), Tobias Geisser (Zoug), Mirco Müller (Lugano), Nathan Vouardoux (Rapperswil).
Attaquants (14): Thierry Bader (Berne), Nando Eggenberger (Rapperswil), Fabrice Herzog (Zoug), Luca Hischier (Bienne), Ken Jäger (Lausanne), Simon Knak (Davos), Mike Künzle (Bienne), Dario Meyer (Kloten), Marco Miranda (Genève), Willy Riedi (Zurich), Sandro Schmid (Fribourg), Sven Senteler (Zoug), Calvin Thürkauf (Lugano), Yannick Zehnder (Zoug).