Un gros défi pour Bienne et GE-Servette

Depuis l'introduction des playoffs en 1985/86, Bienne n'a jamais dépassé le stade des demi-finales. Champions en 1978, 1981 et 1983, les Seelandais atteignent le dernier carré pour la 4e fois. Face aux Zurich Lions, qui les avaient éliminés en quarts la saison dernière après avoir pourtant été menés 2-0 puis 3-2 dans la série, le défi s'annonce énorme.

D'autant que les joueurs vont devoir digérer la triste nouvelle concernant leur entraîneur Törmänen, auquel un cancer a à nouveau été diagnostiqué mais qui continuera à s'occuper de l'équipe pendant la série, avec le soutien du directeur sportif Steinegger.

Sur la glace, ils n'auront de plus pas le droit à l'erreur face aux Lions. Le "Z" peut s'appuyer sur Hrubec, un gardien de premier plan, une défense de fer, la meilleure lors des qualifications, et, bien sûr, une armada offensive impressionnante. Andrighetto, Texier, Lammikko, Wallmark ou encore Azevedo peuvent décider à tout moment du sort d'un match. Les Seelandais ont cependant des raisons de croire en une qualification après avoir éliminé Berne 4-2 en quarts. Ils ont témoigné d'un solide mental et peuvent également compter sur un portier d'exception avec Säteri, une défense expérimentée ainsi que des attaquants capables de se sublimer.

Genève vise une 4e finale après 2008, 2010 et 2021. La puissance offensive des Grenat est impressionnante. Les Aigles ont probablement la meilleure "légion étrangère" de la Ligue avec Hartikainen, Omark, Filppula, Winnik. Mais les Genevois peuvent également compter sur des Pouliot, Miranda, Praplan, Richard, Jooris, pour ne citer qu'eux, qui se sont illustrés lors du succès contre Lugano 4-2 en quarts. Le portier Mayer, buteur dans la cage lors du 6e acte à la Resega, s'est lui aussi montré inspiré.

Pourtant, malgré toutes ses qualités, rien ne sera simple pour le GSHC face à un EV Zoug qui n'a plus rien à voir avec l'équipe fébrile et perfectible de la saison régulière. A l'image de son "Monsieur Titre", Genoni. Plutôt quelconque en qualifications, le gardien aux 7 couronnes nationales est redevenu le mur infranchissable qu'il sait être lorsque ça compte. Les "Taureaux" sont également montés d'un cran dans leur gestion des situations spéciales: un peu plus de 30% d'efficacité en supériorité numérique, un box-play qui tourne à 90,91%. Avec, de surcroît, des individualités comme Herzog, Simion ou Abdelkader, qui semblent taillées pour les séries finales, les doubles champions en titre ne risquent pas d'ouvrir une voie royale aux Aigles.

ats/lper