Modifié

Une finale sans véritable favori

Biennois et Genevois s'affronteront dès vendredi 14 avril pour le titre. [Martial Trezzini]
Biennois et Genevois s'affronteront dès vendredi 14 avril pour le titre. - [Martial Trezzini]
La finale des play-off de National League commence vendredi soir aux Vernets. Entre Genève-Servette et Bienne, les deux meilleures équipes de la saison, difficile voire impossible de dégager un favori.

Il y aura donc un nouveau champion depuis l'introduction des play-off en 1986. Car ni Genève ni Bienne n'ont remporté de titre depuis l'apparition des séries éliminatoires. Genève s'est rendu déjà par 3 fois en finale (2008, 2010 et 2021) et s'est incliné à 3 reprises.

De l'autre côté, Bienne a déjà fêté des titres de champion de Suisse. Mais il faut prendre sa machine à remonter le temps et repartir en 1978, 81 et 83 pour en trouver trace. Quarante ans de disette, une longue traversée du désert à laquelle les Seelandais espèrent mettre fin.

Des gardiens dominants

Au regard des forces en présence, il faut bien reconnaître qu'aucun club ne se détache clairement. A l'heure de distribuer les bons points, on a l'étrange sentiment que les avantages s'annulent tant ils sont minimes.

Dans les buts, Harri Säteri a prouvé sa valeur tout au long de la saison. Le Finlandais compte le plus de blanchissages (9) parmis les portiers de National League, et ce n'est pas dû au hasard.

En face, c'est Robert Mayer (94,3% d'arrêts) qui défend le fort grenat. Entré en cours de série face à Lugano malgré des performances très correctes de Gauthier Descloux, le gardien aux racines tchèques a su se rendre indispensable. Avec son jeu à la canne, Mayer offre des possibilités de relance intéressantes.

Profondeur de banc contre expérience

Devant Säteri, la défense biennoise est efficace. Symbole du défenseur fiable, le Suédois Viktor Lööv rassure tout le monde. Et avec des vétérans comme Beat Forster, Robin Grossmann ou Noah Schneeberger, l'expérience ne manque pas dans les rangs bernois. Les 3 hommes ont déjà gagné des titres, et ce facteur peut s'avérer déterminant en finale.

Aux Vernets, Henrik Tömmernes et Sami Vatanen brillent de mille feux. Elégants, buteurs, les 2 imports peuvent faire basculer une rencontre sur une géniale inspiration. Et avec Simon Le Coultre et Roger Karrer, le coach Jan Cadieux dispose d'autres armes. En parlant de coach, l'annonce de la découverte de nouvelles cellules cancéreuses chez l'entraîneur biennois Antti Törmänen a eu pour effet de mobiliser tout le monde autour du Finlandais.

Ce duel pourrait bien se décider avec les situations spéciales. Le power-play des Aigles inspire la crainte avec des talents tels que Linus Omark, Teemu Hartikainen, Valtteri Filppula, Daniel Winnik et les 2 défenseurs déjà cités. Par chance pour les Biennois, leur jeu en infériorité numérique est l'un des meilleurs de National League, ce qui rend la confrontation encore plus alléchante.

Profondeur du côté genevois, stabilité dans les rangs seelandais, cette finale promet en tous les cas du beau spectacle.

ats/nm

Publié Modifié