La Suisse fait le plein de confiance contre la Tchéquie

1RE ÉTOILE: LES SITUATIONS SPECIALES

Comme ce fut déjà le cas la veille contre la Finlande, le power-play de l'équipe de Suisse a été décisif contre la Tchéquie puisque les deux premiers buts sont venus de l'avantage numérique. Si Gaëtan Haas a été impliqué sur ces deux réussites, les deux unités se sont mises en évidence à Brno. Tout n'était évidemment pas parfait, puisque les Helvètes auraient pu et dû inscrire une 2e réussite lors des 5 minutes de pénalité majeure infligées à Ondrej Beranek pour une charge dangereuse contre Christian Marti, mais les automatismes semblent se mettre petit-à-petit en place. Il en va de même pour le box-play, qui a certes concédé un but en tout début de 3e tiers alors qu'il ne restait qu'une petite seconde à purger à Enzo Corvi, mais qui a également bien résisté pendant 1'30'' en double désavantage numérique et lors des trois dernières minutes, lorsque la Tchéquie a évolué tout d'abord à 6 contre 5 puis à 6 contre 4 sans inscrire le moindre but. De bon augure pour le Mondial.

2E ÉTOILE: ROBERT MAYER

La soirée aurait pu être catastrophique pour le portier de Genève-Servette. Robert Mayer a en effet encaissé l'ouverture sur le premier tir qu'il a reçu. Pour un gardien qui retrouvait l'équipe nationale pour la première fois depuis la saison 2019-2020, difficile de faire pire entrée en matière, d'autant qu'il a encore été sauvé par son poteau quelques secondes plus tard. Le récent champion de Suisse a laissé passer l'orage en se focalisant sur son jeu, quitte à réduire au plus strict minimum ses fameuses sorties. Avec raison, puisqu'il a ensuite été impérial durant les 58 minutes suivantes. Robert Mayer n'a ainsi encaissé qu'un but supplémentaire, en infériorité numérique qui plus est. Solide lors d'un 3e tiers où la Tchéquie a joué son va-tout pour tenter d'arracher la victoire, l'Appenzellois a gagné des points dans ce tournoi. Sauf surprise, il fera partie des sélectionnés pour le Mondial, au minimum jusqu'à une éventuelle arrivée d'Akira Schmid en provenance de New Jersey.

3E ÉTOILE: LA LIGNE MIRANDA-SENTELER-SIMION

Patrick Fischer a choisi d'associer Marco Miranda au duo zougois Dario Simion et Sven Senteler. A bon escient, puisque le Zurichois des Vernets, déjà très en vue durant les playoffs, a inscrit les deux seules réussites de l'équipe de Suisse en égalité numérique durant cette 4e étape de l'Euro Hockey Tour. Alors que sa sélection pour le Mondial la saison dernière avait soulevé quelques interrogations, sa présence à Riga apparait désormais comme une évidence, tant l'ailier a progressé en une année. Son entente avec un Dario Simion dont la roublardise dans le jeu défensif permet régulièrement de générer des revirements en faveur des joueurs à croix blanche devient un atout précieux pour Patrick Fischer, qui peut s'en frotter les mains.

LE FLOP: LE MANQUE DE REALISME OFFENSIF

Comme lors des matches précédents, la Suisse a galvaudé bon nombre d'occasions et aurait pu se mettre à l'abri bien plus tôt. Calvin Thürkauf a notamment raté la cage vide en fin de rencontre alors qu'il avait tout le temps nécessaire pour ajuster son tir. Si la victoire tempère quelque peu le problème, il n'en reste pas moins que les Helvètes devront impérativement améliorer leur finition s'ils entendent aller loin lors du Mondial.

Brno, Bastien Trottet - @BastienTrottet

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