"Il y avait sûrement un peu de nervosité de notre côté", admet Bertschy

CHRISTOPH BERTSCHY (attaquant de la Suisse): C'est la malédiction qui continue, mais pas que contre l'Allemagne. On échoue en quarts de finale pour la 4e année de suite... Il faut trouver un moyen d'aller plus loin pour la prochaine fois. Juste après le match, c'est compliqué de trouver les mots. C'est extrêmement frustrant. Nous nous sommes préparés durant 4 semaines pour arriver à ce moment-là. On se donne à fond chaque jour, on récupère bien après les rencontres, on fait tout juste. C'est extrêmement ch... Il y avait sûrement un peu de nervosité de notre côté, peut-être. Mais même dans ces conditions, la qualité de nos joueurs aurait dû nous permettre de l'emporter.

GAËTAN HAAS (attaquant de la Suisse): J'en ai vécu des quarts de finale, j'avais confiance en nous... Selon moi, nous étions prêts. Mais on s'est encore planté. Nous avons de nouveau pris trop de pénalités, surtout en 2e période. A ce niveau, on ne peut pas se le permettre. Et notre power-play n'a pas fonctionné. C'est pourtant à ce moment du tournoi qu'on a besoin de buts en avantage numérique. Les mots me manquent... De toute façon, c'est trop tard, on a perdu encore une fois. Les coupables, c'est nous, les joueurs. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. On a pourtant fait tout juste durant la phase de groupes...

Nous avons eu tendance à systématiquement chercher la passe parfaite

NINO NIEDERREITER (attaquant de la Suisse): Nous n'avons simplement pas été assez bons. Après la sortie de Moritz Seider (réd: expulsé pour le match à la 31e minute), nous avons eu nos chances. Mais nous avons manqué de patience. Et nous avons eu tendance à systématiquement chercher la passe parfaite. Les Allemands, eux, ont davantage tiré, sans se poser de questions. On ne peut pas se permettre d'encaisser un but alors que nous nous trouvons à 5 contre 4.

ROBERT MAYER (gardien de la Suisse): Je ne sais pas quoi dire, la déception est immense en ce moment. Les Allemands ont su se montrer plus dangereux que nous...

Je suis aussi déçu de moi-même

PATRICK FISCHER (sélectionneur de la Suisse): Notre début de match n'était pas idéal, on leur a accordé 2 buts stupides, surtout le 1-0. Je suis très déçu pour tout le monde, aussi de moi-même. Je n'ai pas su trouver la parade. Notre power-play était bon durant ce tournoi, mais pas aujourd'hui. Nous étions pourtant frais.

Notre victoire est méritée

HAROLD KREIS (sélectionneur de l'Allemagne): Cela fait un moment que nous sommes sous pression. Nous étions obligés de nous imposer pour un 5e match de suite afin de survivre, après avoir perdu nos 3 premiers matches (réd: dans le groupe A à Tampere). Nous avons donc su garder notre rythme contre la Suisse.

MATHIAS NIEDERBERGER (gardien de l'Allemagne): Nous avons bien joué, autant en défense qu'en attaque. Notre victoire est méritée. Nous avons connu une mauvaise entame jusqu'au 1-0. Mais comme c'était notre 1re partie à Riga dans ce Mondial, nous devions prendre nos marques dans cette patinoire. Nous nous attendions à ce qu'ils exercent une forte pression d'entrée, mais nous avons tenu bon. Notre équipe évolue de manière compacte, et cela les a perturbés.

De Riga, Michaël Taillard

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