Ludovic Waeber: "Le premier contact avec les Panthers a eu lieu fin novembre"

Longtemps dans l'ombre de Reto Berra à Fribourg, Ludovic Waeber choisit de s'exiler à Zurich en 2020 pour lancer véritablement sa carrière. Un pari osé, puisqu'à cette époque, le portier titulaire du "Z" se nomme encore Lukas Flüeler, gardien légendaire du club qui a disputé pas moins de 555 rencontres sous le maillot des Lions. Le Fribourgeois bouscule toutefois la hiérarchie et dispute 37 matches en affichant d'’excellentes statistiques (91,8% d’arrêts en saison régulière, 94,9% en playoffs). Mis ensuite en concurrence avec Jakub Kovar puis Simon Hrubec, l'ancien junior des Dragons joue moins, mais maintient un niveau élevé qui lui vaudra une première sélection en équipe de Suisse.

Paradoxalement, c'est la saison passée, où il n'a pu disputer que 19 matches, qu'il parvient à se tailler une place dans l'effectif de Patrick Fischer. Ludovic Waeber participe à l'Euro Hockey Tour, réussissant notamment une prestation mémorable contre la Finlande à Zurich. Ses performances ne laissent pas insensibles les recruteurs floridiens, qui le recrutent pour une année. Les Panthers comptant deux gardiens (Sergei Bobrovski et Spencer Knight) qui ont connu d'importants ennuis de santé l'an dernier, les planètes pourraient ainsi s'aligner pour que Ludovic Waeber puisse saisir, à l'instar d’Akira Schmid avec les Devils, sa chance outre-Atlantique.

RTSsport.ch: Vous avez vécu une période assez folle avec ce transfert en Floride. Comment s'est passé votre été?  

LUDOVIC WAEBER: Mon été est long, dans le sens où on a fini assez tôt avec Zurich la saison passée avec cette défaite en demi-finale. Pas longtemps après, j'ai recommencé à m'entraîner, du fait que j'avais eu une blessure en fin de saison. Jusqu'au 13 septembre (réd: interview réalisée le 25 août) où il y a le premier camp qui commence avec la Floride, c’est un travail acharné pour se préparer pour la saison.

Dès le départ, je leur ai dit que si j'avais la possibilité de venir en Floride pour tenter ma chance, je le ferais sans hésiter

RTSsport.ch: Comment gérez-vous cette période hors-glace qui dure plus longtemps qu'en Suisse?

LUDOVIC WAEBER: J'ai repris la glace il y a quelques semaines déjà. J'ai eu un camp de gardien avec David Aebischer, Martin Gerber et Cristobal Huet à Zuchwil (SO) début juillet. Je me suis ensuite envolé pour la Floride pour le camp de développement, où j'ai aussi eu de la glace. Je me suis aussi entraîné plusieurs semaines avec Fribourg-Gottéron, donc au final, j'ai quand même assez de glace.

RTSsport.ch: Avez-vous déjà eu des contacts pendant la saison avec les Panthers? Si oui, comment avez-vous géré cette situation?      

LUDOVIC WAEBER: Le premier contact s'est déroulé plus ou moins vers fin novembre. C'était la première fois que nous avons vraiment discuté. Ils sont venus en avant avec le projet qu'ils avaient pour moi. Dès le départ, je leur ai dit que si j'avais la possibilité d'essayer de venir en Floride pour tenter ma chance, je le ferais sans hésiter. Et puis c'est clair qu'il n'a pas fallu beaucoup de temps de réflexion entre ma femme et moi pour se dire qu'on allait tenter notre chance.

RTSsport.ch: Quel regard portez-vous sur tout le chemin parcouru depuis le début de votre carrière?

LUDOVIC WAEBER: Je vais entamer ma huitième saison professionnelle. Ça passe vite, c'est clair. J'avais 18 ans il n'y a pas longtemps et là j'ouvre les yeux et j'ai 27 ans, donc ça va très très vite. Je n'en retire que du positif. Même si j'ai eu beaucoup de concurrence durant ma carrière, je trouve que j'ai réussi à montrer de quoi je suis capable.

RTSsport.ch: A quel point l'expérience emmagasinée depuis votre départ de Fribourg a compté dans votre transfert?

LUDOVIC WAEBER: Si l'on regarde un petit peu ma courbe de progression depuis que je suis arrivé à Zurich, la première saison, j'ai beaucoup joué. Ensuite, la deuxième saison, Jakub Kovar est arrivé un peu après Noël. J'ai donc un peu moins joué, mais j'ai quand même pu engranger de l'expérience, ce qui m'a permis d'apprendre comment gérer la concurrence et d'être prêt à tout moment. Par exemple, en demi-finale de playoffs, j'ai dû sauter dedans et j’ai pu montrer de quoi j'étais capable. Sur ces trois dernières années, j'ai quand même acquis beaucoup d'expérience et je pense que c'est un bon bagage pour la suite.

Le Mont-sur-Lausanne, Bastien Trottet - @BastienTrottet

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